Daniel Chong, 25 ans, détenu par l’agence antidrogue (DEA) dans une minuscule cellule sans fenêtres, a été oublié par ses geôliers, sans nourriture ni eau. Traumatisé, il a été dédommagé à l’amiable.
« C’était un accident, un très, très grave, horrible accident. » Ce sont les mots de Daniel Chong, oublié cinq jours dans un cachot d’une prison américaine par l’agence antidrogue (DEA). Il a reçu 3 millions d’euros de dédommagement par le gouvernement américain, rapporte ce mercredi le Los Angeles Time.
Sans nourriture, sans eau et sans toilettes dans une cellule de 1,5m sur 3m sans fenêtre, l’homme a survécu en buvant son urine alors que ses geôliers ont oublié sa présence en détention. Placé auparavant en garde à vue puis interrogé, il avait été informé… qu’il serait libéré prochainement.
Cela ne devrait jamais arriver à aucun être humain
Oublié dans sa cellule, le jeune homme a réussi à se dégager de ses menottes mais n’a pu s’enfuir. Ses appels à l’aide sont restés sans réponse. Il a rapidement perdu du poids et commencé à avoir des hallucinations. Se voyant déjà mort, il avait cassé ses lunettes et commencé à graver avec le verre « Désolé maman » sur son bras.
« Ce qui lui est arrivé ne devrait jamais arriver à aucun être humain », a commenté son avocat, Eugene Iredale.
Il souffre de stress post-traumatique
Quand il a finalement été découvert, il était couvert de ses excréments et sévèrement déshydraté. Il a dû être hospitalisé pendant cinq jours. Son avocat explique que le jeune homme a dû suivre une intense psychothérapie et souffre de stress post-traumatique.
« J’adresse mes plates excuses au jeune homme et je tiens à indiquer que cet évènement n’est pas révélateur des bonnes pratiques que j’attends de mes hommes », avait déclaré le responsable de la DEA à l’époque, William Sherman.
Etudiant à San Diego au sud de la Californie, Daniel Chong fumait du cannabis chez un ami en avril 2012 lorsqu’il a été embarqué avec plusieurs autres personnes lors d’une opération de la DEA.
Le dédommagement a été approuvé par le Département de la Justice qui n’a pas fait de commentaires sur cet accord à l’amiable.