Etats-unis turquie : donald trump exprime son soutien à erdogan

Etats-unis turquie : donald trump exprime son soutien à erdogan

Le nouveau président américain a exprimé son soutien à la Turquie en tant qu’« allié stratégique et allié de l’Otan » lors d’un appel téléphonique avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.

Donald Trump et Recep Tayyip Erdogan ont abordé par téléphone « la relation de longue date entre les États-Unis et la Turquie ainsi que leur engagement commun à combattre le terrorisme sous toutes ses formes », rapporte la Maison Blanche dans un communiqué.

Le leader américain a notamment salué « la contribution apportée par la Turquie à la campagne visant à contrer le groupe terroriste Daech ».

D’après une source présidentielle turque citée par les médias locaux, MM Trump et Erdogan ont en outre évoqué la possibilité d’établir une zone de sécurité en Syrie et la crise des réfugiés.

Selon cette même source, le numéro un turc a également demandé à Donald Trump de mettre fin au soutien apporté par Washington aux miliciens kurdes des « Unités de protection du peuple » (YPG), considérées par Ankara comme une émanation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qualifié d’organisation terroriste en Turquie.

Le directeur de la CIA, Mike Pompeo, doit se rendre en Turquie jeudi 9 février pour évoquer notamment la question des milices YPG ainsi que la lutte contre le réseau du prédicateur turc Fethullah Gülen. Exilé en Pennsylvanie, Gülen est soupçonné par Erdogan d’être derrière le coup d’État manqué de juillet 2016.

Au lendemain de l’élection de Trump, les autorités turques avaient clairement fait connaître leur intention de coopérer avec la nouvelle administration américaine, sans toutefois oublier d’identifier leurs priorités stratégiques dans cette collaboration.

La Turquie disait s’attend à ce que le nouveau gouvernement américain « cesse de fournir des armes aux milices kurdes (YPG, Unités de protection du peuple, branche armée du Parti de l’union démocratique, PYD) qui opèrent dans le nord de la Syrie », selon une déclaration du premier ministre turc, Binali Yildirim.

Ankara voit d’un mauvais œil les livraisons d’armes américaines aux forces kurdes qui luttent contre le groupe autoproclamé « État islamique, en arabe Daech » en Syrie, jugeant que les milices YPG sont la prolongation syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan que l’armée turque combat dans le sud de la Turquie.