Etr de Béjaia : les travailleurs haussent le ton

Etr de Béjaia : les travailleurs haussent le ton

L’Entreprise des travaux routiers (ETR) de la wilaya de Béjaïa a vécu hier matin aurythme d’un débrayage provoqué par de nombreux travailleurs.

Ces derniers exigent l’approbation de leurs dossiers de retraite, le payement des 11 mois de grève de l’année 2012, conformément à l’accord signé conjointement par l’union de wilaya (UGTA), la direction de l’unité et la SGP-TP SINTRA, entre autres, en mars 2013.

Les mécontents dénoncent la non-application par le directeur de cet accord et lui reprochent d’avoir favorisé une petite partie de travailleurs qui lui est proche en lui versant ces mensualités de la grève.

Le secrétaire général de la section syndicale de l’unité Messaâd Abdelhak, que nous avons contacté, estime que « le directeur est nonchalant et ne fait pas ce qu’il faut pour relancer les activités de l’entreprise qui ne bénéficie, pour le moment, que de petits chantiers obtenus difficilement de gré à gré. »

D’ailleurs les engins de l’entreprise, dit-il, « sont toujours immobilisés au niveau de l’ancienne carrière d’agrégat de Boulimat depuis 2012 ». Cela accentue la colère des employés qui reprochent à leur responsable la non-exploitation de ces machines pour la création d’une station d’enrobé à partir de laquelle peut s’alimenter l’entreprise en faveur de ces chantiers.

Le syndicaliste interpelle aussi le wali sur leur situation et estime que l’absence d’un directeur technique qui pourra suivre les chantiers de l’entreprise et exploiter son matériel pour bien le rentabiliser est à l’origine du déclin de l’unité.

Les grévistes soupçonnent chez leur directeur une volonté de conduire l’unité vers la dissolution. Le directeur de l’entreprise, M. Hamoudi, qui s’exprimait sur Radio-Soummam, dit tout le contraire des mécontents. « Je suis en train de rédiger un courrier à ma tutelle pour demander de trancher la question du payement des 11 mois de salaires de la grève de 2012 », déclare-t-il. S’agissant de la santé de l’entreprise, celle-ci dispose d’un chiffre d’affaires de 2 milliards de centimes par mois, ajoute-t-il.

Au sujet des dossiers des départs à la retraite, ils seront validés au moment opportun car les travailleurs veulent prendre leur retraite à cause de la nouvelle loi limitant les départs anticipés à la retraite. Et d’ajouter : « Ils veulent que les 11 mois de salaires soient calculés parmi les cinq dernières années de leur carrière », dira-t-il accusant les travailleurs de faire pression sur lui, ce qui n’est pas bien pour le règlement des problèmes posés ».