C’est une étude américaine qui partage cette constatation qui ne devrait pas satisfaire les adeptes du « lève-tard ». Les grasses matinées sont donc néfastes pour la santé et pourtant 85 % des participants ont tendance à rester dans leur lit. Le dérèglement de l’horloge circadienne qui perturberait le rythme biologique établi sur 24 heures avec les phases d’éveil et de sommeil auxquelles sont soumis l’Homme et les animaux.
La perturbation du sommeil est à l’origine de l’apparition de maladies comme le diabète et l’obésité, même chez des personnes sans problèmes de santé.
Le sommeil de la semaine doit être identique à celui du week-end
Un risque pour la santé existe notamment si le décalage entre l’heure du lever pendant la semaine et celle du week-end est élevé. Dans ce cas de figure, l’étude nous apprend que le sommeil peut être responsable du développement de problèmes cardiovasculaires. Le diabète de type 2 peut lui aussi être une cause de ce sommeil irrégulier. Cette étude baptisée Adult Health and Behavior Project a permis d’observer 447 cobayes américains.
85 % des participants ont montré des problèmes de santé
Âgés de 30 à 54 ans, ils ont été suivis grâce à un bracelet qui étudiait leur sommeil. Les résultats sont assez surprenants, car 85 % des participants avaient tendance à choisir les grasses matinées pendant le week-end ou lorsque les jours ne sont pas travaillés. Les chercheurs de l’université de Pittsburgh située en Pennsylvanie estiment que lorsque le décalage était important, les cobayes étaient concernés par un mauvais taux de cholestérol. L’équipe en charge de l’enquête a également pu constater qu’ils étaient victimes d’un IMC élevé et d’une forte résistance à l’insuline.
Même les personnes en bonne santé sont concernées
Les chercheurs ont été stupéfaits de constater que les problèmes occasionnés par les grasses matinées étaient observés même si la personne avait une hygiène de vie satisfaisante. En général, leur santé était donc bonne malgré ces problèmes de métabolisme. Pendant les congés, il est ainsi préférable de se lever à la même heure que celle référencée au cours de la semaine.
Les volontaires avec le décalage de sommeil le plus important entre jours travaillés et jours chômés étaient aussi ceux qui avaient les plus mauvais taux de cholestérol, les plus forts taux de résistance à l’insuline, un important tour de taille et un Indice de masse corporel (IMC) élevé, a pu constater l’équipe. Ce décalage horaire social (qualifié par les chercheurs de « social jetlag ») persistait, même si les scientifiques ajustaient d’autres variables liées au sommeil et habitudes de vie, telles que l’activité physique ou l’apport calorique. « Le décalage horaire social se réfère à l’inadéquation entre le rythme circadien biologique individuel et l’emploi du temps de sommeil socialement imposé », analyse Patricia M.Wong. « D’autres chercheurs ont découvert que le décalage horaire social était corrélé à l’obésité ainsi qu’à des indicateurs de la fonction cardiovasculaire. » « Notre étude est toutefois la première étude à aller au-delà de ce travail et à montrer que, même parmi des adultes travaillant, en bonne santé et éprouvant un moindre éventail d’inadéquation dans leurs habitudes de sommeil, le décalage horaire social peut contribuer à des problèmes du métabolisme. Ces modifications métaboliques peuvent contribuer au développement de l’obésité, du diabète et des maladies cardiovasculaires. »