Parmi les conséquences du conflit russo-ukrainien, la fuite des étudiants étrangers situés en Ukraine, à la recherche d’un refuge les accueillant loin de cette insécurité. Et au nombre des pays qui ont décidé d’héberger les réfugiés ukrainiens mais aussi les étrangers, figure la France.
Après plus de quatre mois du déclenchement de ce conflit, la France a franchi le seuil des 100000 réfugiés ukrainiens et étrangers. Dans un premier temps, celle-ci a juste été un pays de transit entre l’Ukraine et l’Espagne. Avant de se transformer en refuge pour ces victimes d’insécurité et de guerre.
Cependant, le gouvernement français n’a pas traité les deux catégories de réfugiés de la même manière. En effet, les ukrainiens fuyant la guerre ont bénéficié d’une protection temporaire renouvelable de six mois. Tandis qu’elle offre uniquement une protection d’un mois pour les étrangers.
Le mois de juin dernier, les étrangers ayant fui la guerre en Ukraine; y compris les étudiants algériens se sont vu infliger des obligations de quitter le territoire français. Une procédure tant redoutée par les personnes en situation irrégulière dans ce pays.
La France suspend les expulsions des étudiants étrangers fuyants la guerre en Ukraine
Ce lundi 4 juillet, les autorités françaises ont décidé d’être un peu plus clémentes, et ce, en ce qui concerne l’octroi des obligations de quitter le territoire français. En effet, dans un exécutif rendu public aujourd’hui, la France a signé un moratoire au profit des étudiants étrangers.
Le responsable de la cellule interministérielle de crise pour l’accueil des ukrainiens, Joseph Zimet, a fait savoir que cette décision sera opérationnelle. Et ce, jusqu’à la prochaine rentrée universitaire en France. Ainsi, dorénavant, aucune obligation de quitter le territoire français; ne sera accordée aux étudiants non ukrainiens.
Par ailleurs, ces étudiants non ukrainiens en situation irrégulière en France subiront une évaluation approfondie. Et ce, concernant leurs situations, leurs projets étudiants mais aussi des ressources dont ils disposent. Une étape permettant ainsi, selon le même responsable, à ces personnes d’être traitées au même titre que les étudiants souhaitant poursuivre leurs études en France.
Cette décision va donner une deuxième chance à plus de 200 personnes ayant fui la guerre en Ukraine. Ce qu’a confirmé Joseph Zimet dans une déclaration au quotidien Le Monde.
Pour rappel, précédemment, les étudiants non ukrainiens qui ont trouvé refuge en France, ont été tenus de quitter la France pour regagner leur pays d’origine, s’il ne représente pas un état d’instabilité et d’insécurité. Une mesure jugée par les français comme un avantage. Mais par les associations défendant la cause humaine comme un « deux poids deux mesures ».