Dans le passé, voir un de ses membres de famille qui s’apprête à quitter le territoire national pour rejoindre un pays étranger était une fierté. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Dans la mesure où l’Algérie voit de plus en plus de ses enfants la quitter pour poursuivre leurs études à l’étranger.
Bien que cela représente pour ceux-ci une opportunité pour se développer, les raisons de voir nos étudiants quitter l’Algérie sont diverses et variées. En effet, ces jeunes sont convaincus que l’Algérie n’est pas un terrain favorable pour l’obtention de leur diplôme ni pour développer leurs compétences.
Par conséquent, nos étudiants algériens passent plusieurs années à l’université, contre leur gré. Si ces derniers ont choisi de suivre des études universitaires, c’est pour satisfaire les envies de leurs parents. Car pour eux, l’enseignement universitaire en Algérie n’est pas assez qualitatif. C’est pour cela que les étudiants algériens optent pour la France, pour poursuivre leurs cursus universitaires, du moins pour ceux qui peuvent se le permettre.
Les Algériens, deuxième communauté estudiantine en France
Au niveau international, le nombre d’étudiants relevant de la mobilité s’élève à plus de 6 millions, soit une augmentation de 35% en seulement cinq ans. En revanche, 365000 d’entre eux préfèrent s’installer en France pour poursuivre leurs études, parmi eux les Algériens.
En effet, lors de l’édition 2022, Campus France a dévoilé ses chiffres clés témoignant de la mobilité estudiantine. Selon ces mêmes chiffres, les étudiants algériens représentent les deuxième plus nombreux, en France. Et ce, avec 29.333 étudiants algériens, derrière les marocains, qui sont présents dans ce pays à raison de 44.933 étudiants.
Il faut savoir qu’avec cette présence l’Algérie gagne une place dans ce classement, et ce, après avoir occupé la troisième position avec une augmentation de 29%, en comparaison avec les chiffres de l’année universitaire 2015/2016.
Avec les chiffres dévoilés par Campus France, 2022 tend à être l’année du retour de la mobilité, et ce, malgré les crises sans précédent survenues dans le monde, notamment le contexte sanitaire mondial, le Brexit et la hausse des frais de scolarité dans l’Union européenne et la guerre en Ukraine.
L’Algérie en dehors du classement de la mobilité étudiante mondiale
Le rapport de Campus France a également abordé un classement des 20 pays d’origine de la mobilité dans le monde, selon l’UNESCO.
En tête du classement, on retrouve la Chine avec plus de 1047186 étudiants, suivi par l’Inde, le Vietnam et enfin l’Allemagne. La France se positionne en cinquième position avec 103161 étudiants, en 2019. En revanche, pour ce qui est de l’Algérie, celle-ci ne figure pas dans ce classement des 20 pays d’origine de la mobilité.