Sous l’égide du Qatar, près de 500 étrangers et binationaux ont été évacués de la bande de Gaza vers l’Égypte ce mercredi, marquant une éclaircie humanitaire dans un territoire assiégé depuis le début du conflit armé le 7 octobre.
La bande de Gaza, en proie à des violences incessantes depuis le début du conflit armé le 7 octobre dernier, a enfin connu une éclaircie humanitaire. Sous l’égide diplomatique du Qatar, près de 500 étrangers et binationaux ont franchi le point de passage de Rafah, marquant leur sortie du territoire assiégé vers l’Égypte. Cette percée, minutieusement orchestrée, soulève un vent d’espoir au milieu du tumulte guerrier.
Et ce mercredi, dès les premières lueurs de l’aube, l’effervescence s’était emparée de la zone frontalière de Rafah. Des files impressionnantes se sont constituées, réunissant près de 545 étrangers et binationaux ainsi qu’environ 90 blessés, dans l’attente fébrile de fouler la terre égyptienne. Une évacuation qui est le fruit d’une médiation qatarie impliquant l’Égypte, Israël et le Hamas, en coordination avec les États-Unis.
Un rayon d’espoir au milieu du désespoir
Les images en direct révélant des foules compactes pénétrant dans la partie palestinienne du terminal témoignent de l’urgence et de l’attente des personnes concernées. La détermination du Qatar à faciliter cette transition humaine a donc fini par surmonter les réticences égyptiennes, qui redoutaient tant un afflux de réfugiés que l’impact d’une telle ouverture sur la dynamique du conflit.
Parmi les évacués, des blessés graves ont également trouvé un passage vers des soins salvateurs en Égypte. Des ambulances, stationnées côté égyptien, ont pris en charge les blessés et les malades et le Caire a même préparé un hôpital de campagne à Sheikh Zuwayed dans la péninsule du Sinaï, anticipant l’arrivée de ces blessés.
Le flot continu de personnes quittant Gaza a été rendu possible suite à des négociations ardues, notamment menées par David Satterfield, l’envoyé spécial américain pour les questions humanitaires au Moyen-Orient. Malgré cette avancée, la situation demeure précaire pour les milliers d’autres encore coincés dans l’enclave palestinienne. L’accès à des besoins fondamentaux tels que la nourriture, l’eau et le carburant y est sévèrement restreint, exacerbé par le blocus israélien.
Le Qatar, à la manoeuvre pour la sortie de ces plusieurs de centaines de réfugiés Palestiniens de la bande de Gaza, manoeuvre aussi en coulisse depuis des semaines pour faciliter la libération des deux cents otages dans les mains du Hamas.