Évadé de prison en hélicoptère, le braqueur franco-algérien Rédoine Faïd devant la justice

Évadé de prison en hélicoptère, le braqueur franco-algérien Rédoine Faïd devant la justice

La cour d’assise de Paris s’est penchée mardi dernier sur l’affaire du braqueur franco-algérien, surnommé le roi de l’évasion, en l’occurrence Rédoine Faïd. D’ailleurs, ce multirécidiviste est jugé pour son évasion rocambolesque de la prison du Réau, en Seine-et-Marne en France.

Les faits remontent 1ᵉʳ juillet 2018, le Franco-Algérien a organisé son évasion digne d’un scénario hollywoodien. En effet, après s’être évadé en hélicoptère, il se terre près de Creil. Les policiers ont passé plus de trois mois à le chercher avant de l’arrêter.

Après une évasion spectaculaire, une cavale ordinaire

Si Rédoine Faïd a réussi à s’échapper de la prison de Réau, c’est grâce à l’aide de ses membres de sa famille qui ont profité de l’inattention du personnel de l’établissement en question pour faire fuir le braqueur. D’ailleurs, ils se sont tous les moyens pour réussir cette opération.

L’évasion avait duré dix minutes, pas plus. Une équipe de trois hommes cagoulés s’est posée en hélicoptère dans la cour d’honneur de la prison. Alors qu’un de ces derniers pointe une arme sur la tête du pilote, les deux autres sont sortis de l’aéronef en jetant des fumigènes. Vêtu d’un brassard de policier, l’un de ces complices faisait sauter à la disqueuse les verrous des couloirs menant à Rédoine Faïd et son frère Brahim.

Très serein, l’homme qui est devenu, grâce à cette opération, le roi de l’évasion, avait marché calmement vers la sortie avant que l’hélicoptère reprenne son chemin et de quitter les lieux sans aucun coup de feu n’ait été tiré. Cependant, après trois mois de cavale, il a été enfin arrêté, le 3 octobre 2018 à 4 heures du matin, chez l’amie de son neveu.

La prison du Réau, en Seine-et-Marne en France

Rédoine Faïd, du braqueur le plus recherché au détenu le mieux surveillé de France

Âgé, aujourd’hui, de 51 ans, Rédoine Faïd comparaît depuis mardi dernier devant les assises de Paris, pour son évasion spectaculaire en hélicoptère, en 2018. Cinq ans plus tard, il est poursuivi pour « récidive d’évasion en bande organisée » et « détournement d’aéronef ».

Son procès a débuté dans la matinée du mardi 5 septembre dernier et durera jusqu’au 20 octobre 2023, en compagnie de onze autres personnes, dont la plupart sont des membres de sa famille, impliqués dans la même affaire. Ces deniers sont soupçonnés de l’avoir aidé à la planification et la réalisation de cette opération ou de l’avoir assisté pendant ses trois mois de cavale.

Lors de ce procès, Rédoine n’a pas hésité à crier haut et fort son addiction pour la liberté. « J’ai été placé à Fleury-Mérogis, à l’isolement à la suite du braquage de Villiers-sur-Marne, j’ai clamé haut et fort que je n’avais rien fait, ça a créé un énorme trouble en moi, détaille-t-il avant de poursuivre « Vous m’auriez envoyé à Nanterre, jamais, je me serais évadé de Séquedin. J’avais plus de retenue, j’ai eu l’occasion de me faire la malle, je me suis fait la malle. »


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