Le nombre des femmes d’affaires en Algérie connaît, certes, une évolution positive depuis ces dernières années, mais progresse à un rythme lent en demeurant bien loin du nombre de la population des hommes d’affaires.
Jusqu’à fin 2014, l’Algérie comptait 130.416 opératrices économiques, représentant 7,4% seulement du nombre global des opérateurs inscrits au registre du commerce, selon les données fournies par le Centre national du registre du commerce (CNRC).
Sur les 130.416 recensées, 122.253 sont des personnes physiques (7,6% du total des opérateurs économiques hommes et femmes) contre 8.163 sociétés gérées par des femmes (5,2% de l’ensemble des sociétés), selon les statistiques de cet organisme.
Sur la seule année 2014, le nombre des nouvelles femmes opératrices économiques inscrites au registre du commerce a atteint un total de 7.259, en hausse de 5,8% par rapport à 2013.
Durant ces dernières années, le nombre de femmes d’affaires est passé de 98.117 en 2006 à 115.741 en 2011 avant d’atteindre 116.474 en 2012 pour augmenter encore à 123.157 en 2013 et à 130.416 en 2014, une hausse de près de 33% en neuf ans (2006-2014). Les créneaux professionnels exercés par ces femme d’affaires relèvent de toutes les activités à l’exception de certaines professions libérales, de l’artisanat, des métiers et des activités agricoles, qui sont encadrés par des dispositifs législatifs et réglementaires particuliers. A voir de plus près aux facteurs de cette évolution, quoique lente, des inscriptions des femmes au registre du commerce, il est constaté que cela résulte essentiellement des facilitations introduites, ces dernières années, par les dispositifs de soutien aux jeunes entrepreneurs dans le cadre de l’ANDI, l’ANSEJ, la CNAC et l’ANGEM. Les activités économiques les plus répandues chez les femmes commerçantes ou chefs d’entreprises sont le commerce de détail, les services, la production industrielle et l’import-export .
lR. E.