ALGER – Le Premier ministre, Noureddine Bedoui a présidé, dimanche, une réunion du Conseil interministériel consacrée à l’examen du dossier des lotissements sociaux dans les Hauts plateaux et le Sud ainsi les procédures pratiques pour mettre les locaux fermés relevant des différentes administrations et organismes publics, à la disposition des jeunes porteurs de projets, indique un communiqué des services du Premier ministre.
Concernant le premier dossier relatif aux lotissements sociaux, les ministres de l’Intérieur et des collectivités locales, des Finances et de l’Habitat ont présenté des exposés d’évaluation sur l’état d’avancement du projet de réalisation de 1.330 lotissements sociaux comprenant 248.757 parcelles de terrains au profit des habitants des wilaya des Hauts plateaux et du Sud n’ayant pas été au préalable pris en charge selon les objectifs fixés.
Après un riche débat, il a été décidé de « parachever l’opération de viabilisation de tous les lotissements sociaux au niveau des wilayas du Sud et des Hauts plateaux pour permettre aux citoyens ayant bénéficié de décisions d’affectation de parachever les procédures relatives à la construction de leurs logements. Le Gouvernement a consacré une enveloppe financière de plus de 92 milliards de DA pour prendre en charge cette opération qui concerne l’ouverture des voiries, la réalisation des réseaux d’eau potable et d’assainissement ainsi que et le réseau d’électricité et du gaz au profit de tous les lotissements sociaux dont le nombre s’élève à 1.330 lotissements ».
Il a également été décidé d' »accompagner ces programmes par l’octroi d’aides financières au profit des bénéficiaires de parcelles de terrains, conformément aux conditions juridiques, parallèlement à la mise en place d’un mécanisme interministériel qui sera placé sous la tutelle du Premier ministre et chargé de l’évaluation et du suivi de la mise en œuvre de ces décisions ».
Le Conseil interministériel a, par ailleurs, évoqué le dossier relatif aux locaux commerciaux réalisés et non exploités dont le nombre s’élève à 22.754, toutes formules confondues, au niveau national relevant de l’Agence nationale d’amélioration et de développement du logement (AADL) et des Offices de promotion et de gestion immobilière (OPGI), outre un programme de 100 locaux dans chaque commune et la réalisation de 578 marchés de proximité, dont 361 actuellement exploités.
Après avoir écouté les rapports présentés par les ministres de l’Intérieur, des Finances, de l’Habitat, du Travail et de la Solidarité sur la problématique de la distribution de ces locaux aux jeunes porteurs d’idées et de projets « start-up », inscrits au titre des différents dispositifs de soutien et d’insertion des jeunes, et en vue de mettre en valeur ces locaux par des solutions juridiques visant la simplification des procédures administratives et financières qui permettent à tous les jeunes d’en bénéficier, il a été décidé de distribuer 22.754 locaux commerciaux, toutes formules confondues, aux catégories de jeunes susmentionnées et faire obligation à tous les secteurs ministériels concernés de mettre à exécution cette décision dans les plus brefs délais, et ce en coordination avec les walis de la République.
Afin de valoriser les biens des collectivités locales et d’exploiter les locaux inoccupés ainsi que tous les espaces et structures économiques existants au niveau des communes, il a été décidé de « recenser tous les biens vacants au niveau de 1.541 communes et accélérer la régularisation de leur statut juridique en coordination avec le ministère des Finances (Direction générale du domaine national), en vue de les exploiter dans le cadre de la délégation du service public, conformément aux dispositions du décret exécutif 18-199 du 02 août 2018, et ce au profit des jeunes diplômés, porteurs d’idées et de projets, tout en arrêtant un échéancier en vue de parachever toutes les mesures susmentionnées et mettre à exploitation ces biens.
Enfin, le Premier ministre a rappelé que l’exploitation optimale de tout ce qui a été réalisé par l’Etat et les Collectivités locales s’inscrivait dans le cadre de la rationalisation des dépenses publiques, sans aucune nouvelle incidence financière susceptible de porter atteinte aux grands équilibres financiers de notre pays.