Le président du Sénat, Salah Goujil, a fait aujourd’hui, le 06 janvier 2022, des déclarations dans lesquelles il s’est penché sur l’exercice de la démocratie et sur le rôle et l’avenir de l’opposition en Algérie.
Du haut de ses 91 ans, l’ancien combattant de l’ALN, nommé à la tête de la chambre haute du parlement algérien en 2019, a lancé aujourd’hui un appel à l’opposition.
Le parlementaire a notamment souligner que « ces dernières trois années sont une étape importante dans l’édification du pays et de la démocratie ».
Le président du sénat, dans son discours, a notamment souligné l’importance du sens de la responsabilité, qui selon lui « n’est pas un burnous d’un Gaid ou d’un Bachagha que l’on achète ». La responsabilité, d’après Goujil « est un tout », « un engagement devant le peuple ». Il ajoute que « du citoyen au responsable, il faut que nous nous dotions tous de la culture de l’État ».
Goujil plaide pour une démocratie « responsable »
L’Algérie, soutient le deuxième homme de l’état, « ne disparaitra pas avec la disparition des hommes et des dirigeants ». Il assure que la nouvelle constitution vise à construire « un état pour tous », et non « un état d’une partie ou d’une autre ».
Quant à l’exercice de la démocratie, Goujil estime qu’il se fait « à travers les partis politiques ». « Les partis politiques qui n’exercent pas la démocratie au niveau de leur partis, il ne peut pas croire à la démocratie », a-t-il toutefois indiqué. Le parlementaire explique que « chaque parti politique a son programme, et celui qui tranche entre tous ces programmes c’est le peuple ».
Les partis politiques, déclare Goujil, « doivent être à la hauteur de ce qui a été apporté par la constitution ». Cette dernière, assure le président du Sénat, « reconnaît l’opposition. Si elle obtient la majorité, et pour la première fois, elle pourra former son propre gouvernement. C’est une chose qui n’existait pas auparavant ».
« L’opposition doit être une opposition responsable », lance Goujil qui ajoute que les opposants doivent être conscient « qu’un jour, c’est eux qui seront aux commandes ». Goujil s’adresse aussi à la « majorité » actuelle, et indique qu’elle doit, elle aussi, « être responsable et consciente que dès demain, elle pourra devenir une minorité ».