L’affaire des 1.200 médecins algériens qui s’apprêtent à quitter l’Algérie pour la France après avoir pu décrocher un examen qui leur garantit une place dans les hôpitaux français a fait couler beaucoup d’encre. Qualifié de saignée, cet exode pour le moins massif, ne cesse pas de faire parler de lui.
Le Pr Belhadj, directeur des Activités médicales et paramédicales au CHU Mustapha Pacha, lors de son passage aujourd’hui sur les ondes de la Radio Nationale est revenu sur cette affaire et a estimé que les raisons qui poussent les médecins algériens à quitter l’Algérie sont avant tout d’ordre socio-économiques.
Des femmes de ménages payées mieux que des médecins
Le même intervenant estime que ce qui pousse les médecins algériens en dehors des frontières de leurs pays est avant tout “la situation économique et le salaire actuel qui ne permettent pas au médecin d’avoir un logement a son nom ou un véhicule neuf”.
Le Pr Belhadj ajoute que ”il est inadmissible qu’on puisse payer un professeur en médecine après 20 ans d’exercice 1200 ou 1500 euros par mois (soit 24 millions ou 30 millions de centimes)”. Pour le Pr Belhadj “L’État est tenu de revoir la politique salariale vis-à-vis des travailleurs de la Santé et de les protéger pour que les gens puissent rester ici et s’épanouir”.
Le professeur déclare notamment lors de cet entretien : “Avec tout le respect que je dois à certains corps, je dois dire qu’il y a des femmes de ménage dans certaines sociétés qui touchent un salaire équivalent, voire supérieur, à celui touché par certains médecins généralistes”.