Le marché des matières premières connait actuellement une hausse des prix considérable, après presque une année de crise marquée par les répercussions de la pandémie. Le gaz est l’une des ressources dont le prix, depuis quelques mois, a flambé de manière significative sur le marché mondial.
Cette hausse des prix ne peut qu’arranger les pays producteurs, notamment l’Algérie qui comptent réadapter les contrats conclus avec ses clients, selon les règles qu’impose la logique commerciale.
En effet, l’Espagne est le premier client et consommateur du gaz algérien. Selon des médias espagnols, Sonatrach envisage de «mettre à jour» les mégacontrats d’un montant de 20 milliards d’euros, conclus avec l’entreprise espagnole spécialisée dans le secteur de l’énergie (Naturgy).
Après une conjoncture financière critique due à la crise sanitaire et à la baisse des prix des matières premières, l’Algérie souhaite à présent revoir à la hausse les prix du gaz.
Le gaz livré par Medgaz : à quel prix ?
Il est à préciser que cette hausse des prix, intervient dans un contexte géopolitique fragilisé par la rupture du contrat GME, suite à la crise diplomatique entre Alger et Rabat. Bien que l’Algérie ait rassuré l’Espagne sur les quantités de gaz livrées, les prix, eux, n’ont toutefois pas été fixés.
« La demande dépasse l’offre, ajouté à une pression d’augmenter les prix, c’est pourquoi donc Sonatrach voulait revoir les prix à la hausse », indique le magazine économique Expansion. En effet, « Sur cent mètres cubes de gaz entrant sur le marché espagnol, trente provenaient d’Algérie durant l’année 2020 », précise la même source.
50% du gaz algérien utilisés par l’Espagne, notamment pour alimenter le système électrique, a été livré en 2020 par méthaniers et gazoduc, à savoir Medgaz et GME. Avec la fermeture de ce dernier, la situation ne va certainement pas s’arranger de sitôt.
De ce fait, la révision des prix de gaz envisagée par Sonatrach n’arrangera nullement la situation économique en Espagne, d’où le fait que le gouvernement espagnol a récemment exigé des compagnies énergétiques, une contribution exceptionnelle sur leurs bénéfices.