Exportations hors hydrocarbures : 2019 est l’année de la déprime

Exportations hors hydrocarbures : 2019 est l’année de la déprime

«Actuellement nous avons une économie en panne, ce qui veut dire que nous sommes dans un état d’urgence économique…»

La situation de l’économie de notre pays est plus que préoccupante. Nous vivons un véritable drame économique dont les conséquences commencent à peser.
La crise politique que traverse le pays depuis quelques mois, a plié l’industrie et l’émergence économique. Cette situation est malheureusement fatale pour notre économie. Critique, inquiétude et surtout impasse. Ce n’est un secret pour personne, entre management désuet, directives autoritaires, manque de proximité, difficulté de payement et moult autres obstacles dont l’incarcérations des patrons des usines en prison est l’une des principales raisons qui provoquent un absentéisme qui pèse très lourd…
Hier, Ali Bey Nasri, président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), a tiré la sonnette d’alarme. Invité à la radio Chaîne 3, il est revenu sur la situation dramatique de l’économie. Il qualifie la situation de très grave, il indique que c’est l’état d’urgence économique. «Actuellement nous avons une économie en panne, ce qui veut dire que nous sommes dans un état d’urgence économique», regrette Ali Bey Nasri, lors de son passage dans l’émission « l’invité de la rédaction » de la radio Chaîne 3. Pour lui, plusieurs facteurs sont la cause de cette situation dont principalement l’inflation, la récession et la perte du pouvoir d’achat. Pis encore, il annonce que nous allons dans le mur avec les politiques économiques en vigueur..La situation est sérieusement inquiétante. « Au lieu de penser au comment dynamiser cette économie, on est en train de faire l’inverse. Nous sommes en train de créer le chômage, au lieu de créer de l’emploi», dénonce-t-il en notant dans ce même sens que l’année en cours n’a pas été l’année des exportations.
C’est plutôt l’année de tous les échecs économiques. « Y a aucune explication, sauf cette incapacité de traduire sur le terrain les mesures qui ont été énoncées, on énonce des mesures, mais sur le terrain y a aucune application. C’est le drame de l’Algérie », précise-t-il.
Le même responsable met l’accent sur la stratégie de développement des exportations, annoncée en grande pompe, alors qu’elle ne s’est pas concrétisée sur le terrain. « Contrairement aux annonces des responsables qui promettaient que l’année 2019 sera l’année des exportations , les chiffres montrent le recul sensible de ces dernières », relève-t-il encore une fois.
Les responsables ne sont pas à la hauteur des attentes. « Le ministre du Commerce nous a déçus », dit-il. «Nous avons clôturé l’année 2018 avec un chiffre de 2,830 milliards de dollars d’exportations et cette année nous n’allons pas dépasser les 2,5 milliards de dollars», ajoute-t-il.
Le constat est sans appel, à présent notre économie suffoque en silence.. Pour rappel, le président de l’Anexal, avait déclaré auparavant que l’arrestation des hommes d’affaires aura un impact direct sur le secteur économique, « en plus de la morosité qu’a connue l’économie, la mévente et la dépréciation du dinar qui a baissé d’au moins 30% ces deux dernières années». Il avait ajouté que « rien n’indique qu’on va en sortir dans le court terme… »