Exportations, industrie et rationalisation des dépenses…Des cartes à jouer pour 2019

Exportations, industrie et rationalisation des dépenses…Des cartes à jouer pour 2019

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La nouvelle année s’annonce comme charnière, il y aura des objectifs qui ne pourront être évités, des résultats et des performances à inévitablement réaliser pour être efficacement armé contre toutes ces crises cycliques qui compromettent le développement du pays.

2019: une année test pour l’Algérie. Un rendez-vous pratiquement avec l’Histoire. Celle qui doit la propulser, lui faire franchir un nouveau pas pour faire son entrée parmi les nations laborieuses. Et c’est probablement, la première fois, depuis l’indépendance qu’il y a une réelle volonté de réduire la dépendance au pétrole et aux hydrocarbures, en général. A quelque chose malheur est bon. Il aura suffi de la chute vertigineuse des cours de l’or noir qui a commencé vers la mi-juin 2014, et qui dure toujours pour conclure qu’il n’est plus possible de continuer à lorgner le marché pétrolier et à espérer un rebond des prix du baril, pour pouvoir souffler un tant soit peu. Une prise de conscience et décisions qui ne peuvent qu’être salutaires.

La nouvelle année s’annonce donc, comme charnière. Il y aura des objectifs qui ne pourront être évités, des résultats et des performances à inévitablement réaliser pour être efficacement armé contre toutes ces crises cycliques qui compromettent le développement du pays.

Les atouts ne manquent pas et les correctifs à apporter sont repérés. Il y a déjà l’industrie automobile, qui s’annonce comme prometteuse et qui a généré des milliers d’emplois, mais aussi un secteur minier dont les potentialités sont avérées et qui n’a pas encore dévoilé toutes ses cartes. Il a certainement un rôle moteur à jouer sur le plan de la création de postes de travail, tout comme il sera incontestablement générateur de gros revenus financiers en devises. Il existe un potentiel géologique intéressant pour l’investissement et le partenariat visant l’exploration minière, le développement et la production de certaines substances minérales. Faut -il rappeler que l’Algérie était un gros producteur de minerai de fer dans le monde, entre les deux guerres mondiales. Sa production a joué un rôle de premier plan, quant à l’essor des industries de transformation de plusieurs pays européens (France, Allemagne…).

Une carte à absolument jouer. Elle contribuera incontestablement à faire de l’année 2019, l’année des exportations hors hydrocarbures. L’Algérie, qui importe quelque 3 millions de tonnes de fer, vise l’autosuffisance.

Le coup de pouce viendra du complexe de Bellara, avec comme objectif, de se tourner vers l’exportation d’acier, d’ici 2020.

En ce qui concerne le ciment, c’est déjà fait. La première opération d’exportation de ciment s’est effectuée vers le Niger, par le biais de la cimenterie de Aoulef dans la wilaya d’Adrar qui appartient au groupe privé El-Hamel. 950 tonnes de ciment gris ont été acheminées par voie terrestre d’ici 2020.

Comme il sera indispensable d’attirer les investisseurs pour drainer les moyens nécessaires, autant sur le plan financier que technologique pour projeter le pays parmi les nations émergentes.

La toute récente densification de sa coopération avec la Corée du Sud, 11ème puissance économique mondiale, servira incontestablement de locomotive. Il y aura aussi, inévitablement, à relever le défi de la réduction de la facture des importations qui reste astronomique, plus de 40 milliards de dollars. Elle gangrène la trésorerie du pays et a pour conséquence de fragiliser les équilibres financiers, surtout lorsque les revenus pétroliers viennent à s’amoindrir dès que les cours de l’or noir dégringolent. 2019 doit marquer un tournant. L’Algérie s’apprête à le négocier sereinement…