Exposition au centre commercial de Bab Ezzouar Mohamed Irki séduit avec ses abstraits

Exposition au centre commercial de Bab Ezzouar Mohamed Irki séduit avec ses abstraits

L’artiste-peintre Mohamed Irki expose une collection remarquablement réussie du 5 au 24 novembre à la galerie d’art du centre commercial de Bab Ezzouar. Dans les 35 toiles déclinées sous le thème « Un moment, une vie », on aperçoit des tableaux de format moyen qui relèvent du genre abstrait.

Le visiteur a l’impression de lire à haute voix devant ces toiles présentées d’une façon enlacée. Elles racontent une histoire qu’on croirait presque celle de leur concepteur. Mohamed Irki ne peint pas les physionomies perceptibles de l’univers. Il a essayé de donner l’authentique représentation du réel et de l’irréel. Le froid ne semble pas empêcher les visiteurs de venir apprécier ses créations.

Le visiteur est d’emblée attiré par la beauté, la simplicité, l’incroyable dextérité du peintre. Ses fresques comme « Etat d’âme », « Violon », « Guitariste », « Danseuse », ou encore le magnifique tableau « Curio », un oiseau venu de l’Amazonie chantant aussi bien qu’un rossignol, nous parlent de notre vie quotidienne. Le visiteur est aussi captivé par la combinaison « presque » parfaite des couleurs et l’usage des encres d’imprimerie.

Il ne nous impose pas son regard mais partage son art avec celui qui sait l’apprécier. L’artiste peintre a dû côtoyer, durant six mois, un aliéné pour s’inspirer. Mohamed Irki présente des travaux récents où la couleur se confond avec la matière abstraite et imagée. Né en 1948 à Médéa, il manifeste très tôt un don sûr pour le dessin. Diplômé de l’Ecole des beaux-arts en 1970, il exerce le métier de professeur d’arts plastiques à Blida.

Son itinéraire d’artiste est jalonné d’expositions en Algérie et à l’étranger. En 1998, de premiers signes de la polyarthrite le firent souffrir avant de perdre l’usage de ses mains. Cependant, il garda toujours sa sérénité et continua de travailler le pinceau attaché à sa main, à l’aide d’un bandage. Chaque touche s’accompagnant d’un geste nerveux, il a dû s’adapter à cette nouvelle situation qui lui permet de chercher et de découvrir de nouveaux horizons.