Kaïs Saïed, le chef d’état tunisien s’est exprimé hier, vendredi 03 septembre 2021 concernant l’extradition forcée de Slimane Bouhafs.
En effet, à l’occasion d’une rencontre entre Saïed et les représentants de la Ligue de la Défense des Droits de l’Homme tunisienne, ce dernier a assuré que,« la présidence compte ouvrir une enquête sur les circonstances de sa sortie du territoire tunisien »
Selon le communiqué rendu public par la LTDDH, le président Kaïs Saïed a assuré que “son pays respecte les droits de l’homme et ses engagements internationaux, comme il respecte les conventions et les pactes internationaux ratifiés”.
Cette décision ouvrir une enquête sur cette extradition mystérieuse intervient après que l’ONG Amnesty International ait exhorté les autorités tunisiennes « à mener dans les meilleurs délais une enquête approfondie sur les circonstances de l’enlèvement, de la disparition forcée et du retour forcé en Algérie de Slimane Bouhafs ».
Les commanditaires de l’enlèvement toujours méconnus
Pour rappel, l’ex-agent de police et activiste, Slimane Bouhafs avait passé, entre 2016 et 2017, un séjour de 20 mois de prison à Sétif pour « atteinte à l’islam ». Quelques mois plus tard, Bouhafs se réfugie en Tunisie où trouve la protection du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR).
Slimane Bouhafs est protégé par l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés. De ce fait, la protection internationale dont il bénéficie exige à la Tunisie, signataire de la Convention de Genève de 1951, de ne pas l’extrader. C’est par ailleurs ce qui a poussé l’opinion publique à s’interroger sur les circonstances et les commanditaires de cet enlèvement.
Selon certains médias tunisiens, les deux pays voisins se sont entendus pour « un échange d’individus recherchés ». Que le président tunisien à réfuté lors de cet entretien avec la LTDDH.