L’Algérie s’apprête à lancer la production du vaccin russe contre le Coronavirus, le Sputnik V dès décembre prochain, selon les annonces du ministre de l’Industrie pharmaceutique.
Début mois d’avril dernier, Lotfi Benbahmed a annoncé officiellement que le vaccin anti-Covid-19 « Sputnik V » sera produit en Algérie, par le groupe public Saidal en partenariat avec le laboratoire russe, à partir de septembre prochain.
Selon le même responsable, ce projet sera concrétisé au niveau de l’usine Saidal de Constantine, grâce au transfert technologique assuré par les Russes, à travers une plateforme numérique accessible aux experts algériens, et qui rassemble toutes les données nécessaires pour la fabrication de « Sputnik V ».
S’exprimant sur la question, notamment l’état d’avancement du projet, l’ambassadeur russe en Algérie, Igor Beliaev a tenu à réitérer que les autorités de son pays sont entièrement disposées à aider l’Algérie dans la concrétisation du projet dans le délai fixé.
Dans une déclaration accordée au quotidien l’Expression, l’Ambassadeur a, en effet, fait remarquer que ce projet relève d’une technologie de pointe. Par conséquent, cela requiert, selon lui, plusieurs facteurs qu’il faudra bien prendre en considération pour amener le projet à concrétisation.
La Russie « n’attend que le OK du partenaire algérien »
Le projet « nécessite un matériel technologique précis, une logistique bien spécifique, des installations aux normes mondiales et une formation pointue du personnel, d’où la difficulté de résoudre toutes ces questions rapidement », a-t-il affirmé.
Interrogé sur la possibilité du lancement du projet de fabrication du vaccin russe dans le délai fixé par les autorités sanitaires algériennes, à savoir dans trois mois, Igor Beliaev a préféré ne pas se prononcer.
Il affirme à ce propos qu’il y a des détails techniques qu’il ne maîtrise pas. Toutefois, l’ambassadeur russe réitère l’importance de l’aide de son pays dans la réalisation du projet dans les plus brefs délais.
« Si on commence de zéro, la production d’un vaccin durera entre 8 et 12 mois », a-t-il indiqué, précisant que la Russie « est prête à transférer la technologie du vaccin dès qu’on reçoit un O.K. de la part du partenaire algérien ».