Face à la crise énergétique, ce pays européen se tourne vers le GNL algérien

Face à la crise énergétique, ce pays européen se tourne vers le GNL algérien

L’Italie se tourne de plus en plus vers l’Algérie pour s’approvisionner en gaz naturel. Face à la crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine et l’arrêt des livraisons russes, Rome a décidé d’intensifier ses achats auprès d’Alger.

Une aubaine pour Sonatrach, la compagnie nationale algérienne des hydrocarbures, qui pourrait voir ses exportations augmenter de 5 milliards de mètres cubes.

Selon le quotidien italien La Stampa, le gouvernement italien prévoit d’augmenter ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance des États-Unis, d’Algérie et éventuellement de Libye. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une stratégie visant à sécuriser ses approvisionnements énergétiques et à réduire sa dépendance vis-à-vis de la Russie.

Pour l’Italie, il s’agit de compenser le manque à gagner lié à l’arrêt des livraisons russes. Le pays a déjà mis en place des mesures pour augmenter ses capacités de stockage et diversifier ses sources d’approvisionnement.

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De son côté, l’Algérie voit dans cette nouvelle donne une opportunité de renforcer sa position sur le marché européen du gaz. Sonatrach est déjà devenue le premier fournisseur de gaz naturel de l’Italie en 2022, grâce à la qualité de ses ressources et à la fiabilité de ses approvisionnements.

L’Algérie renforce son influence sur le marché mondial du GNL

Cette intensification des échanges entre l’Italie et l’Algérie a des implications importantes pour les deux pays. Pour l’Italie, il s’agit de garantir sa sécurité énergétique et de limiter l’impact de la crise sur son économie. Pour l’Algérie, c’est l’occasion de diversifier ses clients et de renforcer son influence sur le marché mondial du gaz.

Cependant, cette nouvelle dynamique ne va pas sans poser de défis. Les prix du gaz naturel restent volatils et les enjeux géopolitiques continuent de peser sur le marché. Le pays devra également faire face à la concurrence d’autres producteurs de gaz, notamment les États-Unis et le Qatar.

Notons que la fin des livraisons de gaz russe via l’Ukraine a provoqué une nouvelle flambée des prix sur le marché européen. L’indice TTF, référence pour le continent, a franchi le seuil des 50 € par mégawattheure, suscitant de vives inquiétudes chez les gouvernements européens.

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Bien que cette hausse soit inférieure à celles observées en 2022 et 2023, elle pourrait avoir de lourdes conséquences sur le pouvoir d’achat des ménages et alimenter l’inflation.

En conclusion, l’Algérie apparaît comme un partenaire de choix pour l’Italie dans le domaine de l’énergie. Cette nouvelle dynamique pourrait renforcer les relations bilatérales entre les deux pays et ouvrir de nouvelles perspectives de coopération.

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