Face à une crise existentielle qui menace la cohésion interne du FFS et dans le but de créer le climat nécessaire pour un congrès national rassembleur dont il considère l’organisation « impossible » actuellement à cause de la « désunion » à laquelle fait face le parti, le FFS décide de suspendre toutes sanctions prises à l’encontre de ses militants.
« Dans le but de créer les conditions et le climat nécessaire, la Direction Nationale décide de suspendre à compter de ce jour toutes les sanctions prises depuis le dernier Congrès National extraordinaire à l’encontre de ses militants, de traiter au cas par cas les autres sanctions prises avant ce Congrès et de réunir dans les plus brefs délais le Conseil National au siège national. Sur la base de la composante du Conseil National tenu le 25 janvier 2019, incluant les membres du Conseil National, concernés par la présente décision de suspension des sanctions », peut-on lire sur le communiqué du parti diffusé sur Facebook.
Soulignant qu’il est « urgent et impératif que le parti retrouve son unité et sa pleine capacité d’action pour résister aux manœuvres du pouvoir et se maintenir à l’avant-garde du combat politique. »
Les sanctions à l’encontre des militants: Salima Ghezali, Chafaa Bouaïche, Hassan Ferli ainsi que d’autres députés ont donc été suspendus. Pour rappel Salima Ghezali a été sanctionnée et exclue suite à un article dans lequel elle critiquait le chef de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah.
Face à cette crise existentielle le parti propose d’autres initiatives sur le plan organique et politique pour « unifier les rangs du parti et assurer sa pérennité, face à un régime qui menace son existence par tous les moyens. »
Sur le plan organique le parti envisage de:
– Débattre et Acter la décision d’annulation des sanctions ;
– Adopter la feuille de route pour la préparation du 6ème Congrès rassembleur ;
– Arrêter la date du 6ème congrès national: à confirmer (27-29 septembre) ou à reporter en fonction de l’état d’avancement de la préparation ;
– Organiser l’audit qui doit constituer le cadre approprié pour débattre sereinement des questions politiques et organiques et tirer les leçons des dysfonctionnements non pas pour situer des responsabilités qui sont collectives mais pour renforcer la cohésion interne et la bonne gestion du parti.
Sur le plan politique :
– Débattre et évaluer la situation politique nationale et la stratégie adoptée par le parti ;
-Débattre de l’action et de la position de nos élus au sein des institutions, notamment dans le contexte politique actuel, qui nécessite aussi une nouvelle évaluation sur la question du retrait des parlementaires dont la décision doit être avant tout motivée par l’intérêt des citoyens, du pays, du mouvement citoyen et du parti.
La Direction Nationale du FFS propose également la mise en place d’un Comité Ad-Hoc « consensuel » qui aura pour mission principale de « préparer ce Conseil National et de réunir les conditions de sa réussite ».
M.A.Y