L’euro reprenait son souffle face au dollar hier, dans un marché toujours porté par un repli des inquiétudes liées à la présidentielle en France et des spéculations sur une limitation de la politique interventionniste de la Banque centrale européenne (BCE). Vers 09h00 GMT, l’euro valait 1,0901 dollar —après être monté vers 06h15 GMT à 1,0951 dollar, un nouveau sommet depuis début novembre— contre 1,0934 dollar mardi vers 21h00 GMT.
La devise européenne montait face à la monnaie nippone, à 121,22 yens pour un euro —après avoir grimpé vers 05h20 GMT à 121,98 yens, un nouveau plus haut en cinq semaines et demie— contre 121,50 yens mardi soir. Le billet vert aussi gagnait du terrain face à la devise japonaise, à 111,21 yens pour un dollar contre 111,12 yens la veille.
«L’euro a été robuste jusqu’à présent cette semaine, après que le premier tour de l’élection en France a été perçu comme un grand soulagement par les marchés qui ont déjà déclaré Emmanuel Macron, prochain président», a observé Ipek Ozkardeskaya, analyste chez London Capital Group.
L’élection française n’est désormais plus vue comme un obstacle alors «l’attention des cambistes se tourne vers la Banque centrale européenne (BCE)», a noté Mme Ozkardeskaya.
Et «c’est cette attention sur la politique monétaire qui a fait grimper l’euro» mardi en fin de journée en Europe, à la suite «d’informations de presse selon lesquelles la BCE a un peu de marge pour un éventuel changement de cap lors de sa réunion de juin», a noté Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.