Dans un contexte de baisse de la production nationale des céréales et dans l’objectif de reconstituer les stocks, l’OAIC a lancé un appel d’offres pour l’achat de 50 000 tonnes de blé livrables en octobre.
Au printemps et en été, l’Office des céréales avait acheté des quantités de 300 000, puis de 400 000 tonnes de blé tendre.
Les mauvaises récoltes en Algérie et les prix bas du blé à l’international ont motivé l’OAIC à acheter en quantités pour stocker.
Selon le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdeslam Chelgham, la production céréalière de l’Algérie a baissé à 3,3 millions de tonnes en 2015-2016 contre 4 millions de tonnes l’année précédente.
Une production record de 6,12 millions de tonnes avait été enregistrée en 2009.
Pour expliquer ce recul, le ministre a évoqué plusieurs facteurs, notamment le verglas et la sécheresse qui se sont abattus sur les Hauts Plateaux, une région céréalière. Par ailleurs, le ministre avait relevé une baisse de la facture globale des céréales à un rythme plus soutenu que la baisse des quantités importées. Une situation qui s’explique par le recul des cours sur les marchés mondiaux de céréales constaté depuis 2015 à la faveur de stocks abondants et de bonnes récoltes mondiales.
Il est d’ailleurs constaté que sur les cinq premiers mois de 2016, les prix à l’importation par l’Algérie des céréales ont connu de fortes baisses : 332 dollars/tonne (USD/t) pour le blé dur (-32,5% par rapport à la même période de 2015), 196 USD/t pour le blé tendre (-25%) et 179 USD/t pour le maïs (-13,1%). En 2015, le montant des importations de céréales a baissé à 3,43 milliards de dollars contre 3,54 milliards en 2014, alors que les quantités importées sont passées à 13,67 millions de tonnes contre 12,29 millions l’année précédente. Le gouvernement veut réduire la facture alimentaire, notamment celle des céréales, en prenant des mesures en faveur des agriculteurs locaux.
Cependant, la courbe de production est en dents de scie, car à défaut d’utiliser des techniques d’irrigation, la culture céréalière reste tributaire des précipitations.
Les besoins de l’Algérie en céréales sont estimés à environ 10 millions de tonnes par an. La production locale n’en fournit que la moitié, voire le tiers.