Le Maroc est au cœur d’un grand scandale de d’espionnage. Le Makhzen est accusé d’utiliser le logiciel espion israélien Pegasus ciblant les données personnelles de 50.000 numéros de téléphone, dont 6000 algériens, de politiciens, journalistes et défenseurs des droits de l’homme.
Face aux accusations d’espionnage, le Maroc n’est pas resté les bras croisés face aux accusations. En effet, il a réagi dans un communiqué rendu public ce lundi 19 juillet. Sans surprise, le gouvernement marocain a nié en bloc le recours par ses services de sécurité au logiciel espion israélien Pegasus.
« Le Maroc n’a jamais acquis de logiciels informatiques pour infiltrer des appareils de communication, de même que les autorités marocaines n’ont jamais eu recours à ce genre d’actes », lit-on dans le communiqué du gouvernement marocain.
« Le gouvernement défie le collectif, tout comme il l’avait fait avec Amnesty international, de fournir des preuves réalistes et scientifiques qui peuvent faire l’objet d’une expertise et d’une contre-expertise indépendantes sur la véracité de ces allégations », a ajouté la même source.
La France réagit
De son côté, la France a réagi à l’affaire Pegasus via le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, qui a dénoncé lundi des « faits extrêmement choquants ».
« Ce sont des faits extrêmement choquants, et, s’ils sont avérés, qui sont extrêmement graves (…) C’est très grave d’avoir des manipulations, des techniques qui visent à nuire à la liberté des journalistes, leur liberté d’enquêter, d’informer », a-t-il déploré dans une déclaration à la chaine française France info.
À noter que le logiciel-espion Pegasus de la société israélienne NSO Group permet de récupérer les messages, les contacts, les photos et d’écouter les appels de la personne espionnée.