La crainte que le conflit en Russie ne s’aggrave et n’entraîne de nouvelles sanctions à l’encontre de Moscou a contribué à faire grimper les prix du pétrole brut Brent. L’éventuelle extension des sanctions sectorielles contre la Russie aux exportations d’énergie ne cesse d’affoler le marché.
Les cours de pétrole ont enregistré hier jeudi leur première hausse depuis trois semaines durant lesquelles les prix de l’or noir ont connu une dégringolade sans précédent. Le brut Brent a augmenté de 1,5%, passant à 102,55 $ le baril, tandis que le brut américain a augmenté de 1,3 %, soit à 97,49 $ le baril.
Les USA et leurs alliés affolent le marché
Même si cette hausse est plutôt modeste et probablement temporaire, mais elle constitue tout de même un indicateur positif eu égard à l’impact causé suite à l’annonce des principaux pays consommateurs de leur intention de libérer 120 millions de barils de pétrole, puisées dans leurs réserves stratégiques. Une décision prise comme mesure d’urgence pour parer aux pénuries d’approvisionnement du marché, cause directe de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Ainsi, les États-Unis ont promis de mettre sur le marché au moins 180 millions de barils, alors que les autres pays membres de l’AIE se sont, eux, engagés sur 60 millions, soit 240 millions de barils au total.
Pour rappel, les deux bruts avaient enregistré en mars dernier une baisse record de plus de 5 %. En ce qui concerne les prévisions à court terme, le marché reste assez équilibré, avec une tendance à la hausse après la récente tournure des événements avec des rapports d’offre baissiers, les tensions géopolitiques et les sanctions pétrolières potentielles de l’UE contre la Russie.
L’Algérie met les bouchées doubles
Au regard de cette situation, l’Algérie devra augmenter sa production de pétrole brut en mai de 11 000 barils par jour pour atteindre 1 million de barils/jour, selon le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab à l’issue de la 27e réunion ministérielle de l’OPEP+ », et la 39e réunion du Comité interministériel de suivi relevant de cette organisation, qui se sont tenues en visioconférence. Cela, en attendant sa prochaine réunion le 5 mai pour examiner l’évolution du marché pétrolier mondial.
Sonatrach met ainsi les bouchées doubles pour atteindre ses objectifs en matière de production d’hydrocarbures. Une stratégie qui repose en grande partie sur un programme de diversification géographique des sites d’exploration et d’exploitation, notamment dans les bassins du Sahara, et sur le développement de nouveaux champs à explorer.
Dans cette optique, Sonatrach a annoncé dernièrement la découverte d’un nouveau gisement majeur d’hydrocarbures d’un milliard de barils sur le puits d’exploration Touggourt. Il s’agit de la plus grande découverte réalisée en Algérie depuis 2003.