Le conflit armé entre la Russie et l’Ukraine a eu un grand impact sur les cours des hydrocarbures ; notamment ceux de l’or noir. Après avoir atteint des sommets, voilà que les craintes de récession font chuter le pétrole de plus de 5 % ce mercredi, 22 juin 2022.
Les prix de l’or noir ont enregistré une baisse de 5 % à cause des craintes liées à la récession. En effet, les marchés redoutent le fait qu’une forte hausse des taux d’intérêt visant à contenir l’inflation n’entraîne une récession.
Ce mercredi, le prix du baril de Brent a perdu 5.2 % pour s’établir à 108.62 dollars ; et celui du baril du West Texas Intermediate (WTI) a perdu 5.6 % pour atteindre les 103.31 dollars. Alors qu’hier, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août avait augmenté de 1,67 % pour se fixer à 116,04 dollars ; et le WTI avait gagné 2,30 % pour s’établir à 112,08 dollars.
Cette tendance baissière intervient après plusieurs mois marqués par la hausse des prix du pétrole. L’ascension du pétrole a été soutenue par le conflit russo-ukrainien et les inquiétudes liées à l’offre insuffisante par rapport à la demande ; et ce, en marge d’un contexte économique animé après la levée des restrictions sanitaires de la Covid-19.
Face à cette hausse des prix de l’énergie, les peurs des économistes commencent à se ressentir concernant l’augmentation des coûts d’emprunt par les banques centrales. Ainsi, cette situation alimente les craintes quant à une récession ; ce qui a impacté sur les cours de l’or noir et a causé la chute des prix.
Prix du pétrole : que prévoit Goldman Sachs ?
Actuellement, tout le monde attend les mesures prévues pour lutter contre la flambée des prix qui devraient être dévoilés au cours des deux jours d’audition au Congrès américain du patron de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell.
Cependant, les prévisions de la banque d’affaires Goldman Sachs indiquent que les prix de l’or noir reprendront leur ascension. « Avec une demande de produits de base supérieure à l’offre ; les marchés restent tendus même si les taux de croissance ralentissent », a fait savoir Goldman Sachs.
La même banque d’affaires a rappelé le fait que « les ralentissements induits par la Fed ne sont qu’une atténuation à court terme du symptôme (l’inflation) et non un remède au problème » ; notant que le problème était le sous-investissement.