Facebook et Twitter, un filon pour les diplomates: Une nouvelle façon de faire

Facebook et Twitter, un filon pour les diplomates: Une nouvelle façon de faire

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Pour illustrer ce phénomène, l’on peut s’appuyer sur l’exemple de l’ambassadeur des Etats-Unis en Algérie, John Desrocher, lequel a une activité très intense sur les réseaux sociaux.

A l’heure actuelle, les réseaux sociaux ne servent pas seulement à interagir avec d’autres personnes afin de développer des liens et des relations. Facebook, Twitter et Cie constituent également des outils de communication très efficaces pour l’activité diplomatique.

Les ambassadeurs et autres émissaires ont en effet bien compris que passer par le compte Facebook ou Twitter est devenu primordial pour toucher un plus large public et consolider davantage les relations bilatérales. Pour illustrer ce phénomène, l’on peut s’appuyer sur l’exemple de l’ambassadeur des Etats-Unis en Algérie, John Desrocher, lequel a une activité très intense sur les réseaux sociaux. Publiant des photos du moindre de ses déplacements dans le pays, John Desrocher tente visiblement une nouvelle approche diplomatique, qui plus est, se révèle effectivement très utile pour… les affaires.

Ce dernier a enchaîné, depuis son installation à la tète de la diplomatie américaine à Alger, des visites de travail ou de «courtoisie» au niveau de différentes régions du pays.

Rien qu’en ce mois de novembre, cet émissaire a parcouru des régions hautement symboliques sur le volet historique de l’Algérie et même de l’Afrique du Nord. De Batna à Sétif en passant par Béchar, John Descrocher s’est rendu au coeur de ces villes, revalorisant quelque part un patrimoine encore peu connu dans le monde. Le 1er Novembre dernier, c’est depuis Taghit, sur le haut lieu du déclenchement de la Guerre de Libération nationale en 1954 à Béchar que l’ambassadeur, accompagné de son épouse, a glorifié la révolution algérienne.

Trois jours plus tard, c’est à la capitale des Aurès (Batna) que le couple publie des photos de l’ancienne cité romaine se trouvant à Timgad et qui regorge d’histoire, effectuant aussi des visites au niveau d’un Centre de lutte contre le cancer ainsi qu’à d’autres institutions. Dans la même semaine, John Desrocher finit son périple dans la wilaya de Sétif.

Par ailleurs, cette façon de procéder, il faut le dire, n’est pas sans rendre service à la partie algérienne et pour cause, elle peut éventuellement redorer l’image quelque peu écorchée de l’Algérie vue notamment des USA, et ce, à travers la revalorisation du patrimoine culturel et historique. Cela permettra à notre pays de gagner en visibilité dans le paysage outre-Atlantique.

Par conséquent, c’est ce qui va le rendre plus attrayant concernant l’aspect économique et de ce fait, attirer de potentiels investisseurs qui afficheraient des réticences quant à entreprendre des projets ambitieux dans ces régions dont le potentiel demeure méconnu pour les grands groupes et les entreprises influents.

D’autre part, le cas de l’ambassadeur US n’est pas isolé. Comme lui, Xavier Driencourt, ambassadeur de France en Algérie, se montre très communicatif sur les réseaux sociaux, faisant part de ses dernières activités et sillonnant les régions Sud du pays notamment.