Il attire de nombreux abonnés, génère beaucoup d’argent, mais pourrait tricher. Le géant du web Facebook pourrait être condamné à payer jusqu’à 5 milliards de dollars pour avoir tenté de cacher ses avoirs.
Le gouvernement américain, qui a effectué un contrôle sur les comptes de l’entreprise pour les années 2008 à 2013, juge qu’elle a sous-évalué ses actifs pour l’année 2010 lorsqu’elle a transféré une partie de ses opérations dans une filiale en Irlande, reconnu comme un paradis fiscal.
Si la même faute s’étend aux années suivantes, la facture de Facebook grimpera facilement entre 3 et 5 milliards, spécifie un document transmis à l’organisme de réglementation des marchés financiers aux États-Unis, la Securities and Exchange Commission.
Le groupe contredit cependant le fisc et prévoit se rendre devant les tribunaux pour contester cette décision.
Le réseau social a annoncé mercredi avoir enregistré un bond de son nombre d’abonnés (1,71 milliard en juin) et de ses recettes publicitaires, en plus de presque tripler ses profits trimestriels, qui ont atteint plus de deux milliards.
L’Irlande est l’un des pays où l’impôt sur les profits est le plus faible de l’Union européenne (12 %), ce qui en fait une destination de choix pour y établir le siège européen des multinationales.
De nombreux géants comme Google, Amazon et Apple sont fréquemment accusés de vouloir échapper aux impôts en investissant dans les pays où la fiscalité est plus favorable.