L’Europe, souvent réticente à l’afflux d’immigration a haut débit, penche néanmoins cette fois-ci vers l’essor d’une immigration « qualitative ». En effet, de nombreuses directives ont été entrepris par la Commission européenne afin de mettre en place mais surtout de fluidifier et faciliter une immigration légale au sein de l’ensemble de l’Union Européenne, plus précisément dans certains domaines d’activité dont la main d’œuvre devient de plus en plus rare ou peu qualifiée comme la santé ou même le bâtiment.
La commission a donc révélé ce mercredi 27 avril 2022 une directive qui penche à faciliter les procédures afin d’obtenir des permis de travail et de résidence afin de favoriser une “immigration légale”, qui serait un réel boost pour l’économie européenne et serait d’après Margaritis Schinas le vice-président de la Commission un système gagnant-gagnant. En effet, les arrivants bénéficient d’un cadre de vie meilleur, d’une situation et de moyens mis à disposition afin de garantir une évolution conséquente, tandis que le pays bénéficierait d’une main d’œuvre dont il manque cruellement.
Des mesures concrètes mises en place afin de faciliter l’immigration légale
Pour mettre en place cette initiative, la commission permettra grâce à une réforme aux arrivants d’obtenir un permis de travail et de résidence dans l’UE, et cela en réduisant les délais de traitement des différents dossiers afin de fluidifier cela.
Les individus peuvent déposer leurs candidatures depuis leur pays, et le permis ne sera plus lié à un seul et unique employeur, ne laissant aucune marge de manœuvre aux salariés et ne lui permettant pas de postuler ailleurs et changer d’emploi en toute légalité. Un statut de “résident de longue durée” sera moins fastidieux à avoir après les cinq ans de résidence dans le pays tout en reconnaissant les 5 années de résidence dans les différents États membres afin d’encourager la mobilité des étrangers et donc le flux de main d’oeuvre lui laissant ainsi libre accès aux différentes opportunités que propose l’UE.
De plus, le temps d’études ainsi que la période d’accueil sous protection temporaire au sein des pays membres sera pris en compte, ce qui sera un élément clé dans l’obtention de ce statut.
L’Algérie sera t – elle concernée par les partenariat entre l’UE et les pays du Maghreb ?
Après avoir la présentation de l’aspect législatif de cette opération, la commission européenne présente l’aspect opérationnel de toute cette initiative et propose une plateforme sur laquelle des candidats pourront s’inscrire afin de créer un lien : employés / employeurs. D’autres mesures vont être mises en place, comme la mise en place de partenariat entre les pays européens et le Maghreb, mais l‘Algérie n’a pas été citée. En effet, les pays maghrébins qui sont concernés sont la Tunisie, le Maroc et l’Égypte puis le Sénégal, le Nigeria, le Pakistan et le Bangladesh.