FAF – l’AGO ce jeudi: Une assemblée sous haute tension?

FAF – l’AGO ce jeudi: Une assemblée sous haute tension?

R. S.

L’assemblée générale ordinaire de la FAF, prévue jeudi prochain à Sidi Moussa, a déjà commencé avec le bras de fer entre sympathisants et opposants. Certains présidents de clubs entendent entraver la bonne marche de l’AG par la désapprobation des bilans et mettre ainsi la pression sur le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, qui sera dans l’obligation de quitter son poste. Pour certains, c’est l’occasion pour ceux qui ont émis des réserves sur l’illégalité de l’élection Zetchi à la tête de la FAF en 2017.

Dans l’autre camp, on n’est pas resté les bras croisés pour contrecarrer cette manœuvre et faire passer les bilans, moral et financier, pour permettre à l’AG de donner le quitus au président de la FAF et les membres de son bureau fédéral à poursuivre leur mission. On croit savoir que certains présidents de clubs, notamment ceux qui sont montés au créneau dernièrement pour décrier la gestion de la FAF, ont multiplié les contacts entre eux pour mettre un plan de destitution. Mais cela risque d’être insuffisant dans la mesure où, selon nos sources, les 48 présidents de Ligues de wilaya se seraient rangés du côté de la FAF pour approuver les bilans et mettre fin à toutes les spéculations. Ajoutez à cela le soutien d’une dizaine de clubs de Ligues 1 et 2, qui seraient favorables à la FAF.

Aussi, il faut avouer que des décision importantes ont été prises ces derniers 24 heures pour barrer la route à l’opposition, sinon comment interpréter la suspension de deux ans prononcée à l’encontre de Baâmeur Ali, président de la commission électorale de l’assemblée générale élective de la FAF du 20 mars 2017 par la commission de l’éthique de la FAF ? Il est clair que cette sanction a pour objectif d’écarter Baâmeur des travaux de cette AGO de l’instance fédérale et, par là même, lui interdire de s’exprimer sur les bilans moral et financier. Idem pour Mohamed Zerouati (président de la SSPA-JSS).

D’après nos informations, les responsables de la JSK, le CSC, la JSS, le CRB, le MCA, le RCK, l’USMH, le NCM, seraient, pour des raisons bien évidentes, contre l’approbation des ces fameux bilans. Ce qui parait assez insignifiant, alors que d’autres clubs ont préféré rester à l’écoute avant de se prononcer. A un peu plus d’un mois du déroulement de la CAN, les acteurs du football algérien sont mis devant leurs responsabilités pour éviter un autre malheureux scénario qui risquerait d’emporter tout le monde dans son sillage, y compris la sélection nationale.

Il est clair que la quasi-totalité des présidents de club et dirigeants dans les instances du football national ne sont là que pour des intérêts personnels, mais cela ne devrait pas se faire au détriment du développement du football national, qui est, hélas, relégué au second plan. En somme, tant que les textes ne seront pas changés, que certains réflexes ne se sont pas bannis, que l’Etat n’intervient pas pour exiger des comptes, que les critères ne seront pas respectés, l’éclaircie tant souhaité pour notre sport-roi n’est pas pour demain.