Démissionnaire de son poste de la présidence de la fédération algérienne de football le 31 mars dernier, Charaf-Eddine Amara continue à exercer le plus normalement du monde. Il a convoqué les deux ex-membres du bureau fédéral, Mouldi Aissaoui et Amara Bahloul, qui ont été suspendus pour avoir enfreint le droit de réserve, pour une audition devant la commission d’éthique de la FAF.
Après l’élimination de la sélection nationale de la prochaine coupe du monde à la suite de la défaite du match retour des barrages face au Cameroun (1-2), le président de la fédération algérienne de football, Charaf-Eddine Amara, a provoqué une réunion d’urgence avec les membres du bureau fédérale, à l’issue de laquelle il a annoncé sa démission, suivie par une conférence de presse. Mais jusqu’au moment où nous mettons sous presse, il continue d’exercer le plus normalement du monde.
Selon nos confrères d’Echourouk, le président démissionnaire a convoqué les deux ex-membres du bureau fédéral Mouldi Aissaoui et Amar Bahloul pour une audition devant la commission d’éthique de la FAF. En raison d’une enfreinte au droit de réserve, en accordant des déclarations aux médias après la désillusion du 29 mars dernier, où ils ont ouvertement critiqué Charaf-Eddine Amara. Selon la même source, ce dernier aura encore une fois enfreint la loi dans la mesure où toutes les décisions prises sont illégales à la suite de la démission de plusieurs membres du BF lors des semaines précédentes. Désormais, il n’en reste plus que 5.
Mouldi Aissaoui et Amara Bahloul, quant à eux, ont saisi le tribunal arbitral du sport algérien sis à Ben aknoun, estimant que leur suspension est «anti-réglementaire» car elle a été prise par un président démissionnaire. Le TAS Algérien a programmé la première séance dans le cadre de cette affaire pour le 23 mai prochain.
Que fera le MJS ?
Selon toujours nos confrères d’Echourouk, même si dans le cas où le président de la FAF et les membres du bureau fédéral continuent d’exercer d’une manière légale, Charaf-Eddine Amara n’a pas le droit de convoquer directement un membre du BF pour audition devant la commission d’éthique. Conformément à la loi, il devait envoyer le dossier au secrétaire général qui le transmettra par la suite à ladite commission.
Selon toujours la même source, la FAF aurait dû attendre le verdict du TAS Algérien, avant de convoquer Aissaoui et Bahloul devant la commission d’éthique de la première instance du football national.
Cela se passe, au risque de le répéter, au moment où le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderezak Sebgag, observe un silence radio frappant, laissant Amara agir comme bon lui semble et reléguant les statuts, lois et décrets exécutifs au second plan. Le carnaval continue !