Regrets, déceptions et frustrations…mais aussi et notamment mauvais coaching de l’entraîneur national, peuvent résumer la courte défaite (1-0) concédée, dimanche dernier, face à la modeste Slovénie par les Verts ‘’retournés sur terre’’.
Pouvait-il en être autrement dans ce match que tout le monde attendait et redoutait contre une formation annoncée comme un foudre de guerre ? Sur le terrain, il n’en fut rien, les coéquipiers de Koren, l’heureux buteur, étaient juste moyens et même prenables au vu de leur modeste prestation.
Mais en face les Verts ont-ils tout fait pour s’imposer ? Ont-ils osé à fond pour bousculer l’adversaire ? Non dira-t-on et pour plusieurs raisons et dont la plus importante semble être le manque de cohésion et surtout une ligne d’attaque presque absente.
La cohésion se travaille plus rapidement, avec des éléments qui possèdent plusieurs matches dans les jambes, disent des techniciens qui tablent sur la forme et les repères qu’ils prennent.
Malheureusement, ce n’est pas le cas de notre équipe, puisque des cadres de la sélection étaient souvent sur le banc de touche ou victimes de blessures. Sur ce chapitre, la liste est longue car les joueurs qui étaient régulièrement alignés par leurs clubs sont arrivés à s’illustrer de fort belle manière.
Belhadj, Bougherra, Halliche au côtés de Lacen s’étaient illustrés contre la Slovénie, à un degrés moindre Yahia.
Le manque de compétition ne peut être comblé par des stages de préparation de courtes durées et c’est par conséquent l’aspect cohésion qui en prend un coup, soit la manière de jouer de l’équipe. Saâdane qui a eu le mérite de le souligner à maintes reprises, ne peut cependant en aucun cas ne pas avoir une grande responsabilité dans le ratage de dimanche par un coaching des plus surprenants et des plus étonnants.
Techniciens en la matière ou simples fans, tous n’ont rien compris aux choix tactiques et celui des joueurs incorporés dans cette confrontation.
L’entraîneur est resté sur le même système en dépit de l’évolution de la rencontre et le jeu de l’adversaire.
Face à la prudence des Slovènes, Saâdane est resté campé sur sa position en ne portant aucun changement pour la progression positive des nôtres dont le jeu lent et latéral ne pouvait inquiéter le gardien Handanovic.
Les actions les plus tranchantes ont été menées par Belhadj, hors du lot et Ziani qui revient petit à petit à son niveau. En seconde période ‘’dite celle de l’entraîneur’’, Saâdane a gardé son effectif jusqu’à la 57e minute où il avait d’incorporé le très contesté Ghezzal en attaque.
Brouillon, l’attaquant de Sienne allait se faire expulser suite à une faute de débutant, après à peine 15 minutes sur le terrain. Face à cette situation, Saâdane, abattu par le geste de son attaquant, n’a pas bronché pour ajuster son équipe en infériorité numérique.
Déstabilisée, elle allait concéder un but sur une erreur d’appréciation du rebond du ballon par un excellent Chaouchi jusque-là.
Dans le dernier quart d’heure, alors qu’on attendait la rentrée d’un technicien, Saâdane fait appel à Saifi qui a fait beaucoup plus dans la gesticulation que dans le jeu.
Une courte défaite, c’est toute l’opportunité de bien débuter ratée lamentablement. Ainsi, l’équipe nationale se voit dans l’obligation de réussir ses deux prochaines sorties face à l’Angleterre et aux Etats-Unis pour garder ses chances intactes de passer au deuxième tour de cette compétition.
On voudrait bien y croire, mais cela reposerait sur la volonté des joueurs de se surpasser … comme ils savent si bien le faire dans les situations critiques
Par : Mohamed Zemmour