Faire du sport 15 minutes avant le repas agit comme un coupe-faim

Faire du sport 15 minutes avant le repas agit comme un coupe-faim

C’est prouvé : le secret de la minceur réside d’abord dans le fait de moins manger. Plus facile à dire qu’à faire lorsqu’au moment de se mettre à table, notre ventre crie famine et nos papilles s’impatientent.

Mais une étude* dirigée par le département de kinésiologie à l’université de Montréal nous fait part d’une nouvelle piste afin de limiter l’absorption de nourriture. D’après celle-ci, prendre un repas 15 minutes après une activité physique soutenue réduit de 23% la consommation de gras, et de 11% l’absorption de calories, en comparaison avec un repas pris deux heures après la séance de sport.



Selon la professeure et chercheuse Marie-Ève Mathieu, auteure de l’étude, « cette donnée rejoint d’autres études qui démontrent que l’attrait pour les aliments ou repas plus riches en gras diminue quand on est physiquement actif ». L’étude a été menée auprès de 12 jeunes hommes de poids normal âgés de 15 à 20 ans, auxquels on a demandé de courir 30 minutes de manière intensive sur un tapis, lors de deux journées test. Le premier jour, la séance d’exercice s’est terminée 15 minutes avantle repas du midi, tandis que le deuxième jour, elle a pris fin deux heures avant. À chaque fois le repas était composé d’aliments divers, « représentatifs de ce qui peut-être offert dans la réalité », précise Marie-Ève Mathieu.

Résultat de l’expérience, s’alimenter 15 minutes après un effort physique permet d’absorber en moyenne 154 calories en moins, soit 11% de moins que lorsque le repas a lieu deux heures après la séance sportive. Ce résultat s’explique entre autres par le fait que l’effort physique réduit la production d’une hormone sécrétée par l’estomac, la ghréline acyclée. Or, le rôle de cette hormone consiste à informer le cerveau que le corps a besoin d’être nourri.

« Ce qui est intéressant, c’est qu’en modifiant une simple habitude, il est pensable de perdre quelques kilos : il suffirait de modifier le moment où l’on fait de l’exercice, avance Marie-Ève Mathieu.Nos résultats ouvrent de nouvelles possibilités d’études et d’interventions en matière de prévention de prise de poids excessive sur le long terme », conclut-elle.

* Cette étude a été publiée dans UdeMNouvelles par Martin LaSalle.