Famille poignardée aux Mureaux: le père hospitalisé d’office

Famille poignardée aux Mureaux: le père hospitalisé d’office

Le père qui a égorgé son bébé et blessé grièvement sa femme et sa fille à l’arme blanche samedi aux Mureaux (Yvelines) a été hospitalisé d’office en raison de son état psychiatrique, a-t-on appris dimanche de sources judiciaires et préfectorales.

« A la suite d?un examen médical, il a été hospitalisé d?office en fin de soirée (samedi) pour trouble psychiatrique, présentant des risques suicidaires. Selon les premiers témoignages, il souffrait de dépression depuis quelques temps », a déclaré le procureur de Versailles, Vincent Lesclous, dans un communiqué.

« Son état psychiatrique est jugé incompatible avec la garde à vue », d’après une source proche de l’enquête.

Dimanche après-midi, les jours de la fillette de 2 ans et de sa mère, née en 1985, toutes deux souffrant de graves blessures au thorax, à la gorge et au dos, « ne sont plus en danger », a indiqué le procureur, mais « des séquelles sont à prévoir » pour la petite fille, a-t-il ajouté, sans autre précision. Elles restent hospitalisées en observation.

Le drame s’est déroulé samedi matin dans le logement qu’occupait provisoirement la famille dans l’école élémentaire Jean-Macé des Mureaux, banlieue pauvre située à 30 km à l’ouest de Paris.

Le gardien du groupe scolaire avait recueilli la maman en sang, au rez-de-chaussée de cet immeuble, et avait donné l’alerte. Le bébé d’un an, retrouvé égorgé au 1er étage, était décédé dans les bras des pompiers qui n’avaient pas pu le réanimer.

Le père de 32 ans, en fuite, avait été rapidement interpellé chez un membre de sa famille, à Poissy (Yvelines), à une quinzaine de kilomètres de là.

Après le drame, « le père était dans un état de sidération complet, ne s’exprimant que par des hochements de tête », a expliqué une source préfectorale.

La famille était hébergée depuis quelque temps dans ce groupe scolaire, mis à sa disposition dans le cadre d’un relogement à la suite de l’incendie de leur domicile. « Le couple se disputait beaucoup », selon une source proche de l’enquête.

La brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles est chargée de l’enquête.