La cour militaire de Blida a placé en détention provisoire Farid Bencheikh, ancien directeur général de la Sûreté nationale, accusé de conspiration contre les institutions de l’État algérien. Il aurait collaboré avec des responsables français et des activistes étrangers pour orchestrer des attaques médiatiques coordonnées contre la présidence et l’armée algériennes.
Samedi dernier, le tribunal militaire de Blida a entendu l’ancien DGSN, qui a ensuite été placé en détention provisoire.
Cette décision fait suite à une audition tardive au cours de laquelle les accusations graves ont été révélées.
Parmi celles-ci figurent ses connexions avec un ancien ambassadeur de France à Alger et un officier de la représentation diplomatique française.
Les accusations portent sur son utilisation présumée de cyberactivistes pour orchestrer des attaques coordonnées contre les institutions de l’Armée et de la Présidence.
Origine des accusations
L’affaire prend racine dans le vol d’un iPhone appartenant à l’ancien journaliste Said Bensdira, qui, après avoir été volé à Paris, a été retrouvé sur le bureau de Bencheikh.
Selon le journal El Watan, ce dernier aurait fait appel à des techniciens pour accéder aux informations de l’appareil, compromettant ainsi des données sensibles concernant des responsables de l’État.
Certaines de ces informations auraient été transmises à des cyberactivistes, alimentant des théories de complot contre la présidence.
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Une opération de déstabilisation ?
L’enquête a révélé une possible « opération de déstabilisation » orchestrée contre l’État.
Les investigations menées par la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA) ont entraîné des arrestations dans le milieu des cyberactivistes, ainsi que parmi des proches collaborateurs de Bencheikh, y compris son directeur de communication.
Depuis avril, le tribunal militaire a enregistré plusieurs inculpations et a ordonné des enquêtes complémentaires pour éclaircir cette affaire complexe.
Conséquences pour Bencheikh
Farid Bencheikh, soumis à une interdiction de sortie du territoire national, fait face à des accusations lourdes telles que « abus de fonction », « trafic d’influence » et « atteinte aux institutions de l’État ».
Il devient ainsi le deuxième responsable de la police à faire face à des poursuites, après Abdelghani Hamel, mais cette fois avec des accusations d’une gravité sans précédent.
Alors que l’enquête se poursuit, les éléments contre lui semblent s’accumuler, promettant une saga judiciaire qui pourrait bien bouleverser le paysage politique algérien.
Avec la pression croissante sur les institutions de l’État, cette affaire de Farid Bencheikh pourrait devenir un tournant dans la gestion des affaires de sécurité en Algérie.
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