L’ennemi n°1 de la vie privée. Celui qui va montrer vos photos de soirées à votre patron et revendre votre adresse mail. 25 000 internautes ont prévu de fermer leur compte ce lundi. Et vous, quitterez-vous Facebook?
Ils seraient plus de 25 000 sur le départ. Prêts à claquer la porte du géant des réseaux sociaux ce lundi 31 mai, pour le QuitFacebook Day. Parce qu’ils ont peur de voir leurs photos de soirées arrosées traîner un peu partout sur Internet. De découvrir que leur mail a été revendu à n’importe quelle société. Ou de laisser un big brother numérique examiner le moindre de leurs clics. Certains blogueurs ont déjà formellement annoncé leur départ pour les mêmes raisons.
Sur Google, les internautes sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à poser la question: « Comment supprimer mon compte Facebook? ». En colère ou effrayés, ils en sont persuadés: Facebook peut mettre en danger leur vie privée. D’autant que les réglages de confidentialité des profils changent en permanence. Et dévoilent à chaque évolution des informations supplémentaires sur les internautes. Le fondateur de Facebook lui-même s’est un jour retrouvé pris au piège: plusieurs de ses photos privées ont circulé sur le Web parce qu’il avait mal réglé son profil.
Plus ennuyeux: en juillet 2009, un Américain découvre la photo de son épouse sur une pub pour un site de rencontres, image récupérée par une application Facebook. Cette mésaventure déclenche une chaîne de messages affolés: « Mais que fait Facebook avec nos photos? » Depuis le début de l’année, plusieurs sites ont d’ailleurs voulu aider les Internautes à aller jusqu’au bout de leur suicide virtuel. Mais le géant des réseaux sociaux a pesé de tout son poids pour que ces sites soient retirés.
Google mesure la croissance des demandes, de plus en plus nombreuses depuis début mai: « Comment supprimer mon compte Facebook? »
L’ennemi n°1 de la vie privée. Celui qui va montrer vos photos de soirées à votre patron et revendre votre adresse mail. 25 000 internautes ont prévu de fermer leur compte ce lundi. Et vous, quitterez-vous Facebook?
Ils seraient plus de 25 000 sur le départ. Prêts à claquer la porte du géant des réseaux sociaux ce lundi 31 mai, pour le QuitFacebook Day. Parce qu’ils ont peur de voir leurs photos de soirées arrosées traîner un peu partout sur Internet. De découvrir que leur mail a été revendu à n’importe quelle société. Ou de laisser un big brother numérique examiner le moindre de leurs clics. Certains blogueurs ont déjà formellement annoncé leur départ pour les mêmes raisons.
« Zuckerberg est né en 1984 », s’amuse l’internaute Alphoenix sur Twitter. Big brother is poking you?
Sur Google, les internautes sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à poser la question: « Comment supprimer mon compte Facebook? ». En colère ou effrayés, ils en sont persuadés: Facebook peut mettre en danger leur vie privée. D’autant que les réglages de confidentialité des profils changent en permanence. Et dévoilent à chaque évolution des informations supplémentaires sur les internautes. Le fondateur de Facebook lui-même s’est un jour retrouvé pris au piège: plusieurs de ses photos privées ont circulé sur le Web parce qu’il avait mal réglé son profil.
Plus ennuyeux: en juillet 2009, un Américain découvre la photo de son épouse sur une pub pour un site de rencontres, image récupérée par une application Facebook. Cette mésaventure déclenche une chaîne de messages affolés: « Mais que fait Facebook avec nos photos? » Depuis le début de l’année, plusieurs sites ont d’ailleurs voulu aider les Internautes à aller jusqu’au bout de leur suicide virtuel. Mais le géant des réseaux sociaux a pesé de tout son poids pour que ces sites soient retirés.
Les apéros géants – à cause de Facebook?
Aujourd’hui, les dernières innovations du réseau social relancent les pires inquiétudes. Fin mars, Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, est fier de présenter ses dernières nouveautés – dont l’arrivée du bouton « J’aime » sur des milliers de sites. Les blogs high tech passent immédiatement au crible cette annonce. Et pointent les dangers pour les données internautes: « Une application populaire peut littéralement collecter des millions de détails personnels sur ses utilisateurs », s’alarme ReadWriteWeb. Une petite phrase de Zuckerberg en interview, vieille de six ans, ressurgit: « J’ai près de 4000 adresses mail, photos, adresses… Les gens me les ont données, j’ignore pourquoi. Ils me ‘font confiance’. Putain d’abrutis ». Glaçant.
« Le problème de la vie privée sur les réseaux se situe entre le clavier et la chaise »
Tout semble pousser les Internautes vers la sortie. Mais, sur le Web français, un blogueur publie un billet à contre-pied. Il s’appelle Yann Leroux, est psychologue et passionné du Net. Et il en a marre que l’on accuse le réseau de tous les maux. « Le problème de la confidentialité, de la vie privée sur les réseaux sociaux et plus généralement sur Internet est humain », défend-il. « Il se situe entre le clavier et la chaise. Chacun a le contrôle de ce qu’il met en ligne. Oui, Facebook nous incite à divulguer le plus d’information possible, mais personne ne nous y force! Là où nous sommes perdus, c’est que le géant du Web social ébranle les notions de vie privée et celle de vie publique. »
Comment retrouver ses repères? « Il faut réfléchir avant de publier quoi que ce soit nous concernant sur Internet. Est-ce que cette info m’est préjudiciable? Est-ce que je souhaite la rendre publique? Le Web évolue, nous devons évoluer avec lui. La meilleure solution: former les internautes à utiliser Internet, dès l’école. La plupart des problèmes viennent d’un manque de connaissance. » Encore faut-il prendre le temps de comprendre comment fonctionne chacun des réglages proposés par le réseau social. Ce mardi 18 mai, Facebook veut montrer patte blanche et promet de simplifier les paramètres de confidentialité de son site. Suffisant pour vous rassurer?
Et vous? Prêt à claquer la porte? A prendre votre votre compte en main? Quelle est votre attitude sur Facebook?
Jeu de masques
« Avant, il y avait le cyberspace où nous évoluions sous des pseudonymes, avec avatars. Une identité numérique distincte de notre identité réelle, décrypte encore le psychologue Yann Leroux. C’était en quelque sorte le jeu des masques. Depuis, réseaux sociaux et téléphones mobiles ont imposé l’utilisation de notre véritable identité. On ne reprend pas contact avec un vieil ami du lycée sous le pseudonyme DragonBall75! Et les blogueurs et les services marketing sont également en cause: ils ont développé le personal branding. Notre nom est devenu une marque à promouvoir. »