La vaccination est le moyen le plus efficace de prévenir l’infection et les conséquences graves causées par les virus de la grippe.
La mise au point et la production de vaccins antigrippaux, la planification de leur approvisionnement et de leur utilisation ainsi que la mise à disposition d’autres ressources de soins de santé respectives sont des éléments essentiels d’une réponse globale à la grippe saisonnière et pandémique.
Depuis plus de 50 ans, l’OMS collabore avec des scientifiques et des décideurs à l’échelle mondiale pour mettre au point une approche unifiée de la fabrication, de l’expérimentation et de la surveillance réglementaire du développement des vaccins antigrippaux ainsi que de leur utilisation et de leur distribution.
Les vaccins contre la grippe, pourquoi, pour qui ?
Les vaccins contre la grippe (ou antigrippaux) sont des vaccins qui protègent contre l’infection par les virus de la grippe. De nouvelles versions sont développées deux fois par an, car le virus de la grippe évolue rapidement. Bien que leur efficacité varie d’une année à l’autre, la plupart offrent une protection modeste à élevée.
Les CDC des États-Unis estiment que la vaccination contre la grippe réduit le nombre de maladies, de visites médicales, d’hospitalisations et de décès. L’efficacité du vaccin chez les personnes âgées de plus de 65 ans reste cependant incertaine en raison du manque de recherches de qualité.
La vaccination contre la grippe a commencé dans les années 1930, avec une disponibilité à grande échelle aux États-Unis à partir de 1945. Elle figure sur la liste des médicaments essentiels de l’Organisation mondiale de la santé.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande une vaccination annuelle pour presque toutes les personnes âgées de plus de six mois, en particulier celles qui sont à haut risque. Ces groupes comprennent les femmes enceintes, les personnes âgées, les enfants âgés de six mois à cinq ans et les personnes présentant certains problèmes de santé.
Les vaccins sont généralement sûrs, y compris pour les personnes souffrant d’allergies graves aux œufs. 5 à 10 % des enfants vaccinés ont de la fièvre. Des douleurs musculaires ou des sensations de fatigue temporaires peuvent survenir. Par contre, les vaccins contre la grippe ne sont pas recommandés chez les personnes qui ont eu une allergie grave aux versions précédentes du vaccin lui-même.
Le vaccin existe sous forme virale inactive et affaiblie. Le vaccin vivant affaibli est généralement déconseillé aux femmes enceintes, aux enfants de moins de deux ans, aux adultes de plus de 50 ans et aux personnes dont le système immunitaire est affaibli.
À quelles catégories de personnes la vaccination contre la grippe est-elle recommandée ?
Diverses organisations de santé publique, dont l’Organisation mondiale de la santé (OMS), recommandent que la vaccination annuelle contre la grippe soit systématiquement proposée, en particulier aux personnes à risque de complications de la grippe et à celles qui vivent avec des personnes à haut risque ou qui s’en occupent, à savoir :
- les personnes âgées de 50 ans ou plus ;
- les personnes atteintes de maladies pulmonaires chroniques, y compris l’asthme ;
- les personnes atteintes de maladies cardiaques chroniques ;
- les personnes atteintes de maladies chroniques du foie ;
- les personnes atteintes de maladies rénales chroniques ;
- les personnes qui ont subi une ablation de la rate ou dont la rate ne fonctionne pas correctement ;
- les personnes immunodéprimées ;
- les résidents des maisons de retraite et autres établissements de soins de longue durée ;
- les travailleurs de la santé (à la fois pour prévenir la maladie et pour éviter la propagation à leurs patients) ;
- les femmes qui sont ou seront enceintes pendant la saison grippale ;
- les enfants et les adolescents (âgés de 6 mois à 18 ans) qui prennent des médicaments contenant de l’aspirine ou des salicylates et qui pourraient être à risque de présenter un syndrome de Reye après une infection par le virus de la grippe ;
- les personnes obèses (indice de masse corporelle ≥40 pour les adultes) ;
Le vaccin contre la grippe est contre-indiqué pour les personnes âgées de moins de six mois et pour les personnes présentant des allergies graves et potentiellement mortelles au vaccin contre la grippe ou à l’un des ingrédients du vaccin.
Vaccin contre la grippe saisonnière, quid des malades atteints du cancer ?
À la question de savoir si les patients cancéreux doivent se faire vacciner pendant la saison grippale, voici ce que répond le Professeur en Oncologie médicale, Dr YESIM YILDIRIM du Centre Médical Anadolu :
« Tout d’abord, le vaccin contre la grippe est inefficace pour les patients qui ont été sous chimiothérapie, radiothérapie, médicaments intelligents, immunothérapie ou stéroïde pendant une longue période. En effet, le système immunitaire est incapable de produire la réponse adéquate en anticorps ni pour autant présenter un risque vu que le vaccin n’est pas vivant. Il est recommandé d’interrompre le traitement ou, si nécessaire, de respecter un intervalle de 2 à 3 semaines entre le traitement et la vaccination pour que le vaccin puisse provoquer une réponse protectrice appropriée. »
Dr YESIM YILDIRIM poursuit : « Le meilleur moment pour la vaccination est de fin septembre à mi-novembre. Gardez à l’esprit ces points importants : la vaccination contre la grippe ne protège pas du coronavirus. Les vaccins contre la pneumonie sont divisés en deux types de vaccins antipneumococciques. Les deux vaccins doivent être administrés aux patients atteints de leucémie aiguë ou chronique ou à ceux qui ont subi une splénectomie.
« Il est également recommandé aux personnes de plus de 65 ans et aux personnes souffrant de maladies chroniques telles que le cancer. Les vaccinations peuvent être administrées à tout moment de l’année, mais pour les patients traités, le moment des vaccinations doit être décidé par le médecin traitant. Les vaccins n’ont généralement pas d’effets secondaires graves, mais ils peuvent provoquer des effets secondaires tels qu’une fièvre légère, des douleurs musculaires et des douleurs au site d’injection. » Conclut le professeur en oncologie médicale du Centre Anadolu.