Les féminicides, on en a recensé 55 en 2021. Un chiffre qui peut paraître « normal » pour certains, mais c’est un chiffre qui révèle une montée de haine contre la femme. Une menace contre la maman, la fille, la sœur et l’épouse.
Une scène abjecte a été dessinée à la wilaya d’Oum El Bouaghi, dans la commune de Fekrina. Elle répondait au nom de Mensouri Hafida. Elle était infirmière et elle avait déjà tenté sa chance dans le monde politique, ayant participé aux législatives de juin 2021. Divorcée, Hafida n’a pas eu d’enfants.
La trentenaire, cette dernière a été portée disparue depuis jeudi passé, pour être par la suite victime d’une opération de lynchage sans merci avant qu’on ne se débarrasse de son corps, qui, a été brûlé et enterré pas de loin de la commune. Il a fallu des jours et des jours et plusieurs efforts ont été déployés pour la retrouver.
Les unités de la protection civile l’ont retrouvé, ce 3 janvier à 12h51. Son corps sans âme a été transporté à l’établissement hospitalier de Ain el Beida afin de déterminer les causes et l’heure du décès à travers une autopsie.
Ce que l’on sait de ce crime
Les services compétents ont entamé une enquête pour avoir les tenants et les aboutissements de ce crime odieux. Les premiers éléments de l’enquête et les données fournies par la police scientifique ont pu déterminer des suspects qui seront interpellés. La région quant à elle, a lourdement condamné ce crime impitoyable, dont les circonstances sont encore mystérieuses.
Les féminicides ne font que se multiplier, l’un plus odieux que le précédent. Dans l’attente de mesures qui pourraient protéger les femmes de leur bourreau, bien que ce dernier ne soit pas très loin, et si étranger des victimes.