Apparu dans le dictionnaire français, Le Robert, en 2015, pour être découvert par le grand public et passer dans le langage commun et courant et préoccuper les pouvoirs publics, le mot « féminicide » représente un fléau universel et un défi majeur des sociétés du XXIe siècle.
Depuis longtemps, des femmes ont été maltraitées, brutalisées et élevées dans une culture de l’infériorité. Les violences exercées contre elles, du mariage forcé aux coups répétés, sont des violences de genre induisant une sorte de banalité, voire d’impunité, qui conduit au crime de sang.
Actuellement, les femmes risquent davantage d’être tuées au sein même de leur foyer que dans la rue. Par leur mari plus que par un inconnu. Les circonstances d’un féminicide sont enregistrées régulièrement.
Tuée parce qu’elle donnait naissance qu’aux filles
C’est en effet, l’histoire d’Alwa Samra, une jeune femme de 37 ans et mère de quatre fillettes, tuée sauvagement par son mari, rapporte aujourd’hui, le 03 octobre 2021, le site spécialisé Féminicides Algérie, qui précise que le crime a eu lieu au mois de juillet dernier, sans que l’information n’arrive à se frayer un chemin vers les colonnes de la presse.
En fait, selon la même source, les faits de l’histoire remontent à la date du 30 juillet de l’année en cours à Batna, où le mari d’Alwa a fait verser de l’essence sur son épouse enceinte de trois mois, pour la brûler vive par la suite.
Féminicides Algérie, un collectif bénévole qui fait un travail remarquable pour dévoiler ces crimes à la société, a fait également savoir que l’époux d’Alwa la battait très souvent parce qu’elle ne donnait naissance qu’à des filles, et parce qu’elle était également enceinte d’une autre. Le site spécialisé ajoute que c’est au moins la cinquième femme tuée à Batna cette année.
Ces crimes commis spécifiquement contre les femmes sont une réalité sociale qui alerte les pouvoirs publics et les chercheurs.