Viol, violence, agression, des actes devenus le quotidien des Algériens, plongés dans le sombre d’une société intolérante, qui ne laisse aucune chance aux femmes de se défendre ou de se reconstruire. La violence contre les femmes a de nombreux visages. Cela va de la violence perçue comme moins préjudiciable comme la violence psychologique et les formes extrêmes de violence qui incluent la violence sexuelle et physique. En Algérie, la situation est alarmante et les conséquences peuvent être désastreuses sur celles qui avec peu de chance, échappent à la mort. Constatons malheureusement, que les violences les plus fréquentes sont familiales. Des statistiques récentes notent une augmentation du taux de violence sur ascendants qui concerne la tranche d’âge, s’agissant des femmes âgées entre 26 et 35 ans, dont la majorité, agressées ou battues ne le déclarent pas, s´enfermant ainsi dans un mutisme fataliste, et ce de peur de perdre leur foyer et de se trouver à la rue avec leurs enfants. L’agression se déroule le plus souvent à l’intérieur du domicile conjugal dont l’auteur est le plus souvent le conjoint révèle manifestement une croyance qui donnerait au mari le droit de vie ou de mort sur la femme, particulièrement pour celles qui subissent les fléaux sociaux de la pauvreté, analphabétisme, conditions de vie précaire qui sont à la fois des entraves majeures qui poussent le mari, à quitter la femme et abandonner les enfants dans la foulée, cherchant une meilleure vie loin de toute responsabilité. Et de la, il part à l’étranger fonder une nouvelle famille sans officialiser le divorce se faisant passer pour une victime auprès de ses enfants. Pas de pension alimentaire, plus de contact le silence, l’absence, laissant cette pauvre maman toute seule pour élever les enfants et payer les dettes laissées… Classique comme sujet à traiter! Mais oui justement trop classique pour ne pas oser en parler. Mais le plus grave c’est se taire au lieu de dénoncer, ce que toute une société refuse d’assumer. A cet égard, la femme algérienne s’acquitte de tous les rôles et ne pense pas à son statut de victime mais plutôt au regard porté par la société et la famille. Les craintes exprimées par les acteurs de la lutte contre la violence à l’égard des femmes concernant l’absence de volonté permettant aux femmes victimes de violence de se libérer de la pression sociale, mais la loi criminalisant les violences contre les femmes laisse le choix à la plaignante de retirer sa plainte, cela pourrait mettre d’avantage la femme sous pression de l’agresseur. A ce titre, les femmes violentées continuent de subir les agressions et la loi de l’omerta.
Amina L