Rifka, un influenceur qui ne semble pas concerné par la fermeture des frontières Algériennes, a fait réagir ces derniers jours les internautes, mais aussi des journalistes et même une ex-député, et pour cause, ses photos de voyage à Dubaï qui scandalisent la toile.
Des internautes offusqués se sont même amusés à rebaptiser l’aéroport international Houari Boumédiène. Sur des photos retouchées de l’aéroport d’Alger, partagées sur les réseaux sociaux, on peut y lire, en effet, « Aéroport Rifka International ».
Les frontières Algériennes sont fermées depuis plus d’un an. Et cela a fait des milliers d’Algériens bloqués. Chaque jour des appels de détresse sont émis par des Algériens bloqués aux quatre coins du monde. En Algérie, plus de 30 000 détenteurs de visa attendent une autorisation de sortie qui ne vient pas. Dans ce contexte pour le moins tendu, le journaliste Mohammed Allal n’a pas hésité à fustiger l’influenceur Rifka et ses « Aller retours » « inutiles » qui se font entre l’Algérie et les Émirats Arabes Unis, alors que des gens malades ne peuvent pas sortir pour se « soigner de cancer ».
Les voyages de Rifka suscite les questionnements
Mohammed Allal, s’offusque encore des privilèges octroyés à Rifka. « Des gens pistonnés voyagent encore. Quand je vois Rifka entrer et sortir de l’Algérie alors qu’il n’apporte rien au pays… au moment où des docteurs sont bloqués à l’étranger… ». Le journaliste dénonce par la suite le ministère de l’Intérieur qui « a délivré l’autorisation à Rifka pour qu’il voyage pour faire des story… ». Pour Mohammed Allal, cette autorisation aurait du être octroyée au cancéreux, dont il affirme pouvoir donner « cinq exemples de cas compliqués avérés qui n’ont pas pu aller se soigner à l’étranger ».
« Ou est ta conscience monsieur le responsable » a martelé encore, offusqué, le journaliste. Mais Mohamed Allal n’est pas le seul. La semaine dernière le réalisateur Bachir Derrais a, lui aussi, fustigé la politique du gouvernement qui fait, selon lui, que l’espace aérien n’est fermé « que pour les masses et les émigrés », mais qu’il « reste ouvert pour les privilèges ». Le réalisateur a également déclaré que la décision de fermer les frontières ne touche que « les masses évidement, car les pistonnés, les privilégiés et les enfants de… voyagent librement ».
Pour sa part, l’ex-député pour l’émigration pour la zone Afrique du Nord et Moyen orient, Amira Slim, a commenté dans un post partagé sur sa page Facebook, les entrées et sorties de Rifka, en déclarant que « les responsables doivent assumer leur responsabilité morale (…) et politique » envers « tous les Algériens bloqués en Algérie et ceux qui sont à l’étranger ».
رجاءا يسروا ولا تعسروا
الحنين للوطن وللعائلة ليس السبب الوحيد للرغبة في العودة على أهميته، بل للظرف الصعب الذي وجد…
Publiée par Amira Slim أميرة سليم sur Samedi 1 mai 2021