Fermeture des Frontières : Un mal pour un bien selon des spécialistes

Fermeture des Frontières : Un mal pour un bien selon des spécialistes

Une année s’est écoulée depuis la fermeture des frontières comme mesure préventive contre le risque de propagation de l’épidémie du coronavirus. Une mesure qui n’a pas été sans impact à plusieurs niveaux, mais plutôt bénéfique sur le plan sanitaire.    

C’est en tout cas de l’avis des spécialistes en médecine préventive, qui estiment que la meures de suspension des liaisons terrestres, maritimes et aériennes avec l’étranger n’a pas été sans bénéfice sur le développement de la situation épidémiologique en Algérie.

Décrétée le 17 mars 2020 par les hautes autorités du pays, cette mesure reste toujours de vigueur, une année après. Si son impact sur les activités dépendantes, notamment l’économie, a été pour le moins que l’on puisse dire, catastrophique, il n’en est pas de même pour la situation épidémiologique, d’un point de vue préventif.

Pour le président de la Société algérienne d’immunologie (SAI), Pr Kamel Djenouhat, ses résultats sont palpables jusqu’aujourd’hui, notamment si l’on prend en considération les derniers chiffres de l’épidémie en Algérie ces derniers jours.

« Les bénéfices sont palpables jusqu’aujourd’hui »

Dans une déclaration rapportée ce jeudi par le quotidien Liberté, il souligne que « les résultats sont aujourd’hui visibles et palpables dans la vie de tous les jours » citant le « compteur des contaminations » qui affiche, « depuis plusieurs semaines, des chiffres rassurants par rapport à d’autres pays, notamment nos voisins qui ont rouvert leurs frontières ».

De son point de vue, si l’on considère que « les premiers cas du coronavirus identifiés début mars 2020 ont tous été importés de l’étranger », la vigilance doit rester de mise face aux nouveaux variants du coronavirus dont font face notamment les pays voisins qu’il vient de citer.

Dans la même lancée, le Pr Kamel Djenouhat ajoute que « l’isolement du pays a permis non seulement de stabiliser les contaminations par le coronavirus, mais aussi de briser les chaînes de transmission des nouveaux variants dont les chiffres sont en train d’exploser aux quatre coins du monde ».

Il estime, en effet, qu’avec toutes les mesures préventives, dont le confinement et les meures barrières, c’est « la fermeture des frontières qui a permis d’éviter la troisième vague déclenchée par les différents variants ».

D’où justement, selon le même intervenant, « la nécessité de maintenir encore les frontières fermées jusqu’à la fin de l’épidémie des mutants du coronavirus ».

Le dilemme des Algériens bloqués à l’étranger

Si la décision de fermeture des frontières a eu son lot de bénéfices sur la situation épidémiologique dans le pays, tel qu’avancé par le spécialiste, la question du rapatriement des Algériens bloqués à l’étranger reste toujours d’actualité.

Malgré les multiples opérations lancées dans ce sens par les pouvoirs publics, de milliers d’Algériens restent encore bloqués dans plusieurs pays de par le monde. Certains d’entre eux, qui ne cessent de demander l’intervention de l’État, se sont retrouvés bloqués sans ressources ni même un toit sur la tête.

De toute évidence, la question des Algériens bloqués à l’étranger, et à moins d’une solution urgente et concrète, restera toujours suspendue notamment si l’on prend en considération l’apparition des variants du coronavirus et les criantes de les voir se propager en Algérie. La question qui se pose actuellement, c’est jusqu’à où peuvent aller les sacrifices des Algériens bloqués du fait de la suspension des liaisons ?