Coup dur pour les journalistes du journal Liberté. Le quotidien francophone fermera ses postes définitivement dans les jours à venir, après trente ans de parution.
Selon nos confrères de Liberté, la décision de mettre la clé sous la porte a été prise par le propriétaire du journal, à savoir Issad Rebrab, l’un des plus forts hommes d’affaires en Algérie.
Face à cette décision, jugée « injuste », les employés du journal, mais aussi des intellectuels sont montés au créneau pour dénoncer le sort réservé au quotidien algérien.
« Liberté demeure une entreprise de presse viable », lancent les journalistes du quotidien
Dans un communiqué rendu public ce dimanche 3 avril, les membres du collectif de Liberté sont sortis de leur silence pour appeler à la survie du journal qui, selon eux, est essentielle.
« Liberté a, durant ses trente années d’existence, porté les valeurs de progrès, de modernité et de défense des intérêts des citoyens et du pays. Ayant fait résolument le choix de la «famille qui avance», il a payé un lourd tribut durant la sanglante décennie noire pour que la République reste debout. Il compte quatre martyrs de la liberté et de la démocratie », lit-on dans le communiqué.
Selon les membres du collectif de Liberté, le journal serait à « apte » financièrement à continuer de paraitre. « Au demeurant, la société éditrice dispose encore de ressources financières suffisantes pour lui permettre de continuer à exister », ont-ils lancé.
« Pour le pays et pour les forces du progrès, la survie de ce journal est essentielle. Au-delà de la disparition d’un titre emblématique et de ses conséquences sur la situation de son personnel, la disparition de Liberté signe la fin d’une certaine idée de l’Algérie », a ajouté la même source.