Les autorités des wilayas de Tiaret et Constantine ont annoncé des mesures exceptionnelles pour lutter contre la propagation de la fièvre aphteuse et d’autres maladies animales affectant le bétail. Ces décisions visent à protéger la santé animale et à prévenir une éventuelle crise dans le secteur de l’élevage.
Le wali de Tiaret, Saïd Khalil, a ordonné la fermeture immédiate des marchés aux bestiaux ainsi que l’interdiction du transport des animaux à travers tout le territoire de la wilaya.
Seules les bêtes destinées aux abattoirs, accompagnées d’un certificat vétérinaire, sont exemptées de cette interdiction.
Cette décision, en vigueur depuis le 8 janvier 2024, a été prise en réponse à la situation épidémiologique préoccupante.
Les contrevenants s’exposent à des sanctions administratives et pénales prévues par la législation en vigueur.
Une coordination renforcée
La mise en œuvre de ce décret repose sur une coordination rigoureuse impliquant plusieurs responsables, dont les chefs de daïras, les autorités locales, la police, la gendarmerie et la direction des services agricoles.
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L’objectif est d’assurer le respect des mesures et de contenir la propagation de la maladie.
Constantine suit le mouvement
À Constantine, le wali a pris une décision similaire le 8 janvier 2025, en raison de la détection de foyers de fièvre aphteuse et de peste des petits ruminants dans les wilayas voisines.
La région interdit tout déplacement de bétail et ferme les marchés aux bestiaux pour toutes les catégories d’animaux (bovins, ovins et caprins), à l’exception des animaux destinés à l’abattage, sous réserve de justificatifs vétérinaires.
C’est quoi la fièvre aphteuse?
La fièvre aphteuse est une maladie virale hautement contagieuse qui touche les animaux domestiques et sauvages.
Ses symptômes incluent fièvre, perte d’appétit, salivation excessive et formation de vésicules douloureuses dans la bouche, sur les pieds et sur le pis.
Bien que les blessures guérissent souvent, elles peuvent laisser place à des infections secondaires.
La maladie se transmet principalement par voie aérienne, mais aussi via les sécrétions animales, les équipements contaminés ou encore les véhicules de transport.
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Les conséquences économiques peuvent être graves : baisse de la production de lait et de viande, pertes financières pour les éleveurs, et risques pour l’économie agricole.
Mesures pour enrayer la propagation
Face à cette menace, les autorités sanitaires privilégient la vaccination des cheptels pour limiter la propagation. En cas de contamination, les animaux infectés et leurs produits dérivés doivent être détruits pour éliminer le virus.