Ferrari World, une nouvelle oeuvre pour promouvoir le tourisme à Abou Dhabi

Ferrari World, une nouvelle oeuvre pour promouvoir le tourisme à Abou Dhabi

Un an après l’ouverture de son circuit de Formule 1, AbouDhabi s’apprête à inaugurer Ferrari World, le plus grand parc d’attractions au monde, partie intégrante d’un programme de développement de l’île de Yas, au large de l’émirat, s’élevant à 40 milliards de dollars.

Jouxtant Yas Marina Circuit, où se dispute en novembre une manche du championnat du monde de F1, Ferrari World d’Abou Dhabi, prévu pour être inauguré le 28 octobre, est désigné pour devenir une grande attraction touristique.

«C’est un espace couvert mais qui donne le sentiment d’un espace ouvert», déclare son directeur général, Claus Frimand. «Vous oublierez que vous êtes à l’intérieur d’un bâtiment car le toit s’élève de 35 à 50 mètres au dessus de vos têtes, et il n’y a pas de structures de soutènement à l’exception d’un pilier central et d’une rangée de colonnes», ajoute-t-il. Ferrari World est l’un des multiples projets en construction dans l’émirat pétrolier, qui veut s’imposer comme une destination touristique avec des branches des musées du Louvre et de Guggenheim, actuellement en chantier.

Couvrant une superficie de 86.000 mètres carrés, le parc est doté d’un toit triangulaire de 200.000 mètres carrés aux couleurs du bolide rouge, qui est désormais le monument distinctif de l’île Yas. Le parc offre 20 attractions, selon un communiqué publié lundi, 100 jours avant l’ouverture du parc. Parmi ces attractions, figurent notamment deux montagnes-russes, dont l’une, basée sur l’idée d’une voiture de F1 et baptisée Formula Rossa, devrait être la plus rapide au monde avec une vitesse atteignant 240 km/heure en 5 secondes.

«Cela vous donne l’impression de conduire une voiture de F1″, explique le directeur du parc, Andy Keeling. Le second manège présente des wagons en forme de Ferrari qui feront la course en ligne parallèle et l’une d’elles parviendra, selon le poids des passagers, la première à la ligne d’arrivée», explique M. Frimand. Une tour métallique construite au centre du parc propulse ses passagers en l’air avant de les faire retomber à une vitesse vertigineuse.

«Cela vous donne la force de gravité qu’éprouvent les pilotes (de Ferrari) dans une course», dit M. Frimand. En outre, une Ferrari California Spyder conduit les visiteurs à travers Bell’Italia, qui recrée en miniature les principaux monuments, paysages et circuits de course de la péninsule italienne. Outre les stimulateurs de pilotage, les visiteurs se voient offrir aussi une exposition sur la fabrication des Ferrari à Maranello. Le parc Ferrari World est appelé à contribuer à la promotion du tourisme dans l’émirat désertique.

«C’est une bonne initiative pour le tourisme qu’offre Abou Dhabi, où il n’y a pas beaucoup de chose à voir», a déclaré Grant Salter, directeur général du cabinet-conseil en loisirs et divertissements, Grant Thornton. Premjit Bangara, directeur d’une agence du voyagiste Sharaf Travel, est plus optimiste sur l’impact du parc sur le secteur du tourisme, estimant que le projet devrait attirer des visiteurs des riches pays arabes pétroliers voisins. Mais le défi sera celui de la rentabilité du parc. «Peu de parcs à thème dans le monde sont financièrement viables», a noté Grant Salter, ajoutant que «le nombre des visiteurs n’est généralement pas suffisamment pour couvrir les frais».

Nathalie Gillet