Festival culturel national pour musique de jeunes : Oum El-Bouaghi «lance» l’été en faisant danser ses jeunes

Festival culturel national pour musique de jeunes : Oum El-Bouaghi «lance» l’été en faisant danser ses jeunes

La 4e édition du Festival culturel national pour musique de jeunes (FCMNJ) s’est ouverte vendredi soir à Oum El-Bouaghi à la maison de la culture Nouar-Boubakeur.

En sus des grosses pointures invitées à l’instar de Zahouania, le groupe Tagrawla, Lotfi Double Kanon et Hakim Salhi, quelque 340 musiciens venus de 30 wilayas prennent part à cette manifestation devant se prolonger jusqu’au 7 juillet.



Beaucoup de monde, des jeunes surtout, mais aussi des familles ont investi la salle de spectacle de la maison de la culture de la ville et ce malgré la concurrence du Mondial. La cérémonie d’ouverture qui s’est faite sous les rythmes targuis du ballet Takouba de Tamanrasset a été marquée par un hommage au regretté Katchou alias Ali Nassri.

A l’occasion le fils du défunt, Sifou s’est vu remettre des mains du wali des présents en reconnaissance à l’œuvre du disparu. Si la soirée a été très plaisante et agréable à suivre avec notamment la production du chanteur chaoui Hamid Belbeche et le groupe Macula de Khenchela, elle a été toutefois marquée par des pannes d’électricité (survenues au moins à quatre reprises) ce qui a quelque peu indisposé le public. Des tours de danse sur de forts décibels ont été brutalement interrompus au grand dam des jeunes qui ont quand même, pour la plupart, fait preuve d’une rare patience et indulgence en s’abstenant de quitter illico presto les lieux.

Cinq sites répartis dans les plus quatre grandes daïras de la wilaya ont été retenus. A Oum El- Bouaghi, outre la maison de la culture les spectacles ont lieu au stade omnisport tandis que dans la ville de Aïn Beïda, c’est la salle omnisport qui abrite les concerts. Aïn M’lila a aussi sa part du festival qu’abrite la salle omnisport de la ville. La pédagogie, la musicale s’entend, ne sera pas en reste, des master class seront organisés en marge du festival.

Le FCMNJ se veut une tribune d’expression pour la quasi-totalité des genres musicaux algériens, cela va du chaoui jusqu’au gnaoui et malouf, en passant par le chaâbi, le kabyle, le raï et le sahraoui. Le festival est appelé à se perfectionner, les organisateurs ont engagé une réflexion afin de voir dans quelle mesure ils pourraient réviser les critères de sélection basés sur l’âge, a indiqué Farid Rebah, commissaire du festival. Depuis sa création en 2007, le festival ne cesse de prendre de l’ampleur, à l’échelle nationale, le FCMNJ se classe en termes d’audience 3e après celui de Timgad et de Djemila, ayant drainé 28 mille spectateurs lors de sa 3e édition.

Le FCMNJ se fixe comme objectifs, entres autres, de «fédérer les énergies autour du développement économique de la ville d’Oum El Bouaghi et de sa région», «entamer un travail de collecte de textes et de chansons anciennes» ainsi que de «promouvoir le cachet identitaire de la ville auprès des Algériens et des festivaliers»

Par : Larbi Graine