L’Algérie sera représentée par le film de Damien Ounouri, le 13 septembre, dans la section “Le retour en grâce des sorcières cinématographiques”.
Les cinéphiles québécois se préparent à vivre une semaine intense et riche en émotion grâce au Festival de cinéma de la ville de Québec (FCVQ), du 12 au 21 septembre. Présentée par Québecor et alimentée par Restos Plaisir, cette édition verra la projection de pas moins de 200 longs et courts métrages dans diverses catégories, notamment animation, fiction, docu, collage ou expérimental. Sur le site de l’évènement, il est indiqué que “le FCVQ c’est aussi : des installations de réalité virtuelle, des expositions d’arts gratuites, un lieu de formation, des discussions inédites, mais surtout le rendez-vous cinématographique de l’automne à ne pas manquer”.
Créée en 2011, cette manifestation a pour “vocation d’offrir aux cinéphiles québécois, de même qu’à l’ensemble de la population, un évènement cinématographique d’envergure, à l’image des grands festivals de cinéma internationaux. Il est une plateforme de choix qui permet la projection d’œuvres nouvelles et inédites, tant de réputation internationale que de renommée nationale”.
Et aux organisateurs de préciser : “Le festival apporte aussi son soutien aux réalisations d’artistes émergents locaux et régionaux, en leur offrant des opportunités de diffusion et une visibilité médiatique substantielle.” Tout en concluant à ce propos : “Depuis la première édition, le FCVQ présente chaque année à la mi-septembre une cinquantaine de longs métrages et plus de cent courts métrages issus de tous les genres cinématographiques et provenant de tous les horizons.
Avec ces œuvres viennent aussi les artisans.” Pour revenir à la programmation, il y en a pour tous les goûts et tous les âges, et ce, grâce à la diversité des films proposés. Et l’une des sections qui sort du lot est sans doute celle dans laquelle participe l’Algérie avec Kindil El-Bahr de Damien Ounouri : “Le retour en grâce des sorcières cinématographiques”, qui propose durant deux jours (13-14 septembre) la projection de onze films, notamment Quand nous étions sorcières, Orléans ou encore Trouble every day.
Au sujet de cette thématique, les organisateurs ont signalé : “Les sorcières n’ont jamais été aussi présentes autour de nous, et le cinéma leur offre une fenêtre à leur démesure. Ces sorcières, ce sont depuis toujours les femmes fortes, indépendantes, rendues suspectes par leur liberté assumée.
Vamp est le nom donné aux femmes fatales dès les premières heures du cinéma. Objet du désir et vampires à la fois. Puissance de l’aura cinématographique mêlée à la magie noire, les vamps sont les premières sorcières du cinéma.” Et d’ajouter : “On a envie de faire danser ensemble, dans une farandole endiablée, Alice Guy, Louise Brooks, Germaine Dulac (…). Devant ou derrière la caméra, elles marquent de leurs films sortilèges un fil conducteur invisible dans l’histoire du cinéma.
Celui des femmes qui ont voulu et su créer en toute indépendance. Des femmes puissantes, dont la reconnaissance se révèle toujours plus nécessaire.” Afin de rendre hommage à toutes ces femmes, “nous avons choisi de nous pencher sur des œuvres récentes, qui offrent quelques portraits de sorcières contemporaines rares et inoubliables. Sorcière, comme une identité à sens large, image puissante qui évoque à la fois le rapport à la terre, au monde dans lequel elles – réalisatrices, personnages – évoluent, mais aussi masques de peur qu’elles inventent ou qu’elles incarnent malgré elles.
Se pencher sur les sorcières aujourd’hui, c’est s’émanciper du personnage mythique de Walt Disney dans Blanche Neige, pour aller explorer les contours d’un monde féminin moderne, politique, esthétique, en pleine réinvention”. D’après la programmation de cette édition, le festival promet de faire voyager les Québécois aux quatre coins du monde et de permettre à la diaspora algérienne de renouer avec le 7e art DZ à travers Kindil El-Bahr.
H. M.