Festival du film amazigh: 31 films en compétition

Festival du film amazigh: 31 films en compétition

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Lors d’une conférence de presse, le commissaire du Festival du film amazigh, Amar Tribèche, a confirmé que la 17ème édition se tiendra du 28 février prochain au 4 mars au niveau de plusieurs établissements culturels de la wilaya.

C’est un véritable défi que s’est lancé le commissariat du festival culturel annuel du film amazigh, à sa tête le réalisateur Amar Tribèche, en décidant, contre vents et marrées, de maintenir cet événement en dépit d’une multitude de difficultés dont la principale reste le manque de production cinématographique, plus particulièrement les longs métrages.

Lors d’une conférence de presse animée, hier, par le réalisateur et commissaire du festival du film amazigh, Amar Tribèche, hier à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, ce dernier a confirmé que la 17ème édition se tiendra du 28 février prochain au 4 mars au niveau de plusieurs établissements culturels de la wilaya et principalement à la Maison de la culture et au théâtre régional «Kateb Yacine». Amar Tribèche a profité de sa rencontre avec la presse pour révéler le nombre de productions cinématographiques qui seront en lice pour l’Olivier d’or, à partir du 28 février. En effet, Amar Tribèche a indiqué que le nombre total de films, tous genres confondus, s’élève à 31.

Amar Tribèche a livré d’autres détails concernant cet événement culturel dont la tenue a été reportée à plusieurs reprises à cause du manque de productions, surtout les longs métrages. Ainsi, concernant les longs métrages, le nombre de productions qui entreront en compétition cette année est de huit alors que le nombre de courts métrages est de 15. Concernant les films-documentaires, le nombre de productions s’élève à 10 et enfin le commissariat a reçu la candidature de trois films d’animation (dessins animés). Il faut rappeler que toutes ces productions ont été réalisées en langue amazighe.

Par ailleurs, il faut souligner que cette nouvelle édition sera mise à profit afin de rendre un vibrant hommage au chanteur Djamel Allam, qui nous a quittés en 2018. Djamel Allam sera honoré à titre posthume en sa qualité de réalisateur ayant déjà participé au festival du film amazigh avec son film «Banc public» qui avait reçu à l’époque le prix de l’Olivier d’or du meilleur film en tamazight. D’ailleurs, lors de la cérémonie d’ouverture de la 17e édition du Festival du film amazigh de Tizi Ouzou, les organisateurs ont prévu la projection de «Banc public» de Djamel Allam.

En plus de la projection de tous les films en compétition, le même festival verra l’animation de plusieurs conférences ayant trait au septième art.

Des ateliers sont également prévus au profit notamment des jeunes cinéphiles. Lors de sa rencontre avec la presse, hier, Amar Tribèche a précisé que l’un des objectifs de ce festival consiste à fournir les efforts nécessaires afin de ressusciter l’intérêt du public à aller aux salles de cinéma comme durant la belle époque du septième art. Un autre objectif est assigné à ce festival, toujours d’après Amar Tribèche. Il s’agit de le hisser en festival international du film amazigh à moyen terme.

Ce qui permettra à cet événement d’avoir plus de moyens et de ce fait, d’avoir une forte participation aussi bien au plan quantitatif que qualitatif. Il y a lieu de rappeler que le Festival culturel annuel du film amazigh a été lancé il y a vingt ans par le Haut Commissariat à l’amazighité. Après plusieurs années, Khalida Toumi, ministre de la Culture de l’époque, avait pris la décision de l’institutionnaliser afin que ce festival soit un autre moyen efficace pour la promotion de la langue amazighe dans le sillage de sa constitutionnalisation. Au commencement, ce festival était itinérant.

Il avait été organisé dans plusieurs villes du pays comme Oran, Tlemcen, Ghardaïa, Sétif… La même ministre avait également pris la décision de le domicilier définitivement dans la wilaya de Tizi Ouzou. Le festival était organisé chaque année. Mais depuis 2016, à cause de la crise financière et des mesures d’austérité n’ayant pas épargné le secteur de la culture, le festival du film amazigh n’est plus organisé régulièrement.