Festival du malouf à Constantine : soirée raffinée avec l’artiste Riad Khalfa

Festival du malouf à Constantine : soirée raffinée avec l’artiste Riad Khalfa

L’artiste Riad Khalfa, l’un des plus farouches protecteurs du malouf, a offert vendredi soir à l’occasion de la 3ème soirée du festival national du malouf, des moments de pur raffinement au nombreux public venu l’écouter.

Le public a pu déguster plusieurs morceaux de la nouba « El Medjenba » interprétés par cet artiste à la voix douce et entrainante à la fois. « Ya bahi el djamel », « Erakib eladi ghawaka ani », « Ya assafi ala ma madha » et « Ya achik », tirés du fin fond du répertoire local du malouf ont émerveillé le public qui ovationnait sans cesse le chanteur, le sollicitant pour prolonger sa présence sur scène.



Cet artiste qui cumule plus de 35 ans d’expérience dans ce genre musical, poursuit avec des « istikhbar » d’une grande délicatesse, comme pour signifier au public qui a pris place dans la salle du palais de la culture Malek-Haddad, que la soirée était encore longue et que rien ne pressait. Riad Khalfa qui a su « chouchouter » son public a magistralement réussi à animer une soirées des plus lourdes de ce mois sacré de Ramadhan, caractérisée par une météo lunatique, ponctuée par des orages sous une chaleur étouffante.

Au firmament de son talent, le chanteur de malouf a donné le meilleur de lui-même et offert, d’un avis partagé par tous les spectateurs, instants de pur bonheur, tout en authenticité.

Fadila, une dame d’une soixantaine d’années, n’était pas la moins enchantée parmi les spectateurs de cette 3ème soirée du festival. Pour elle en effet, « la prestation de Riad, qui respire le malouf, a constitué un véritable hommage à ce genre musical ».

La troisième soirée de ce festival avait été ouverte par l’association El Maghdiria de musique andalouse, venue de Mascara. Composée de jeunes chanteurs et musiciens, cette formation créée en 2001 participe pour la troisième fois consécutive à ce festival et ambitionne, cette fois, de décrocher un des prix mis en jeu dans le cadre du concours organisé au titre de ce festival, ont souligné les membres de l’association.

Le club littéraire, artistique et scientifique de Skikda qui concourt également pour décrocher l’un des prix du concours n’a pas démérité. Il a su emporter le public constantinois dans une ambiance de madih et de fête en interprétant des morceaux de chant andalou nécessitant des techniques de professionnels.

Un hommage posthume a été rendu en début de soirée au défunt Maâmar Benrachi, dit « Berrachi », l’un des grands noms du malouf constantinois.