Après consultation du Conseil supérieur de la magistrature, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a signé, ce jeudi, deux décrets présidentiels d’une grande portée. Le premier de ces décrets institue des mesures de grâce pour un total de 8 049 détenus, en amont des célébrations du 62ᵉ anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale.
Tebboune accorde la Grâce à 8 049 détenus à la veille du 62ᵉ Anniversaire de l’Indépendance
Cette mesure de clémence vise spécifiquement les détenus ayant accompli des démarches significatives dans le domaine de l’éducation ou de la formation professionnelle durant la saison 2023-2024. Selon un communiqué officiel de la présidence, cette initiative s’inscrit dans une volonté de promouvoir la réinsertion sociale des détenus par l’éducation et la formation, soulignant ainsi l’importance de l’instruction comme vecteur de réhabilitation et de réduction de la récidive.
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Cette démarche illustre une politique équilibrée, alliant fermeté à l’égard des crimes graves et soutien à la réhabilitation des détenus méritants. Elle reflète également une vision humaniste et pragmatique de la justice, où l’éducation joue un rôle central dans la réinsertion sociale et la construction d’une société plus juste et sécurisée.
Grâce présidentielle 2024 : voici les catégories de détenus exclues
Toutefois, cette grâce présidentielle n’est pas sans restrictions. En effet, cette mesure exclut expressément plusieurs catégories de crimes. La note exclut notamment les individus condamnés pour des crimes de terrorisme, de meurtre, d’évasion, d’espionnage et de complot contre l’État. De même, les crimes impliquant des violences graves telles que les coups et blessures ayant entraîné une infirmité permanente, les agressions envers les ascendants ou les mineurs, les viols, les enlèvements, et la traite des êtres humains ou des organes ne sont pas concernés.
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La liste des exclusions comprend également les auteurs de crimes économiques et financiers, tels que la falsification de documents officiels, le trafic de drogues, la corruption, les infractions de change et de mouvements de capitaux, ainsi que la fraude, le monopole et la spéculation illicite sur les marchandises.