La Fédération internationale de judo a décidé de suspendre le judoka algérien Fethi Nourine et son entraîneur après qu’il se soit retiré des JO de Tokyo.
En effet, après le tirage au sort déterminant son adversaire, Fethi Nourine (-73 kg) et son entraîneur Amar Benikhlef ont déclaré aux médias leur retrait de la compétition refusant de rencontrer l’athlète israélien.
D’après la fédération : « La réponse immédiate du comité exécutif de la fédération a été la formation d’un comité d’enquête qui a confirmé tous les faits, ce qui a conduit à la suspension temporaire de l’athlète et de l’entraîneur et au renvoi de l’affaire au comité de discipline pour une enquête plus approfondie après les Jeux Olympiques. »
Le porte-parole de l’IFJ a expliqué que la décision est intervenue « en conformité avec les règles de la fédération, et en conformité avec la Charte olympique, en particulier avec la règle 50.2, qui prévoit la protection de la neutralité des sports dans les Jeux Olympiques et la neutralité des Jeux eux-mêmes. Ajoutant que la charte stipule également « qu’aucune sorte de démonstration politique, propagandiste, religieuse ou ethnique n’est tolérée aux jeux olympiques ou autres compétitions. »
Une histoire qui se répète
Par ailleurs, Fethi Nourine a annoncé son retrait des JO de Tokyo pour la même raison il y a deux ans lors du championnat du monde de judo de 2019. À l’époque, qualifié au deuxième tour de la compétition, il devait affronter le Judoka israélien Tohar Bubtul, mais il avait décidé de déclarer forfait.
Deux annnes plus tard, la même histoire se répète pour le judoka algérien. Au premier tour, Fethi Nourine devait combattre le Soudanais Mohamed Abdalrasol dans un combat prévu le lundi 26 juillet avant de combattre l’Israélien Tohar Butbul au tour suivant en cas de victoire.
Amar Benikhlef, l’entraîneur national a expliqué les raisons de ce forfait à Ennahar TV : « Nous n’avons pas eu de chance avec le tirage au sort. Le judoka Fethi Nourine est tombé face à un judoka israélien et c’est la raison de son retrait de la compétition ».
L’entraîneur national a rappelé que l’Algérie et les Algériens refusaient la normalisation des relations avec Israël. « Nous refusons la normalisation. Nous avons pris la bonne décision », s’est-il félicité.